Acadie Nouvelle

La «petite goutte» Jason Guerrette

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Daniel Pinet compte maintenant trois ans de métier depuis sa sortie de l’École nationale de l’humour. Au départ, l’Acadien, qui célébrera ses 31 ans à la fin du mois, ne se destinait pas du tout à devenir soldat de l’empire du rire. Un aveu plutôt curieux, étant donné que de nombreuses personnes, peut-être avec un souvenir plus ou moins limpide, connaissen­t déjà sa bouille et son côté boute-en-train depuis 2012. Vous rappelez-vous de la dernière saison de Star Académie, particuliè­rement de Jason Guerrette qui avait un ami farceur et qui n’hésitait pas à lui faire quelques coups pendables même pendant sa cure d’apprentiss­age loin de chez lui? L’ami en question, c’était lui. «Jason a été et est encore l’un de mes meilleurs amis. C’est vrai que j’ai toujours aimé le faire rire. Mais à l’époque de Star Académie, je ne voulais pas du tout être humoriste. Je m’enlignais plutôt vers l’enseigneme­nt. Je n’aurais même jamais mis les pieds à Montréal si ça n’avait pas été de Jason.» Quelques aléas impromptus de la vie ont toutefois fait en sorte que les deux compères se sont finalement installés dans la grande métropole québécoise; l’un pour poursuivre sa carrière de chanteur, l’autre pour éventuelle­ment devenir son gérant. «Nous avons été colocs deux ans. Auparavant, un autre ami m’avait inscrit dans un concours du Festival HubCap que j’ai remporté. Mais à Montréal, j’avais commencé une formation en administra­tion dans le but de devenir le gérant de Jason. C’est lui qui m’a incité à m’inscrire à l’École nationale, étant donné que les frais de départ étaient peu dispendieu­x. C’est donc de là que tout ça est parti.» Un tracé existentie­l que Daniel Pinet ne regrette nullement aujourd’hui, soutient-il, et pour lequel il ne compte plus les heures de travail. Car d’une certaine façon, l’humour réconcilie en quelque sorte plusieurs traits de sa personnali­té, comme ceux de raconteur, de blagueur grivois et même d’enseignant. «Comme je suis un Acadien pur jus, je me sers évidemment de l’humour pour présenter mon coin de pays natal. Dans l’une de mes blagues, entre autres, je mentionne que je viens d’une région où les danseuses s’en vont pour mourir. C’est un peu trash, mais en même temps, il y a plusieurs niveaux, à savoir l’image forte qui attire l’attention, mais aussi la réalité économique de l’Acadie sous-entendue derrière mon punch.» «Depuis quelque temps, je focalise beaucoup mon attention sur des sujets sociaux, en plus de parler de mon identité et de ma réalité.» «Finalement l’humour, c’est un peu comme être enseignant, mais sans contrainte­s de programme ou autre», image le jeune homme. – MR

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