Acadie Nouvelle

Pêche au saumon: un joueur clé réclame une distributi­on régionale des permis

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Un joueur clé de la pêche au saumon au Nouveau-Brunswick demande une réforme du système de permis dans la province. Il revendique une distributi­on de permis par région, tout comme dans le cas de la chasse à l’orignal. Jean-Marc Doiron

Mark Hambrook, président de l’Associatio­n du saumon de Miramichi, explique qu’à l’heure actuelle, un détenteur de permis de pêche au saumon peut prendre le poisson dans n’importe quelle rivière où la rétention est permise. Il est donc impossible d’effectuer une gestion de la ressource en fonction de la rivière.

«La dernière fois, on recevait quatre étiquettes. Et on pouvait les utiliser dans n’importe quelle rivière ouverte pour la rétention. Il n’y a donc pas de façon de savoir si tous les pêcheurs récréatifs vont se rendre dans la même rivière et pêcher là. Il n’y a aucune façon de faire de la gestion par rivière.»

M. Hambrook propose un modèle semblable à celui de la chasse à l’orignal, où des permis sont accordés en fonction de la population de l’animal dans une zone donnée. Il espère qu’un modèle de ce genre entre en vigueur pour le saumon en 2019.

«Si une surabondan­ce est identifiée dans une région donnée, on peut postuler pour un permis dans cette zone. On pourrait avoir la même chose pour le saumon.»

«Si on trouve une surabondan­ce de saumon dans la rivière Miramichi ou la rivière Népisiguit, on peut autoriser la pêche de 1000 saumons. On fait ensuite une demande de permis et, si on l’obtient, tant mieux. Sinon, on refait une nouvelle demande l’année suivante.»

La pêche au saumon a officielle­ment été lancée dimanche au Nouveau-Brunswick. Peu de pêcheurs ont sorti leur canne à pêche, et ce, en raison du fait que les rivières sont encore recouverte­s de glace.

Le ministère des Pêches et des Océans (MPO) n’avait toujours pas publié son avis aux pêcheurs de 2018 au moment de l’ouverture. La remise à l’eau obligatoir­e et les autres règles de 2017 sont donc toujours en vigueur, en attendant que le plan de cette année soit finalisé. M. Hambrook ne s’attend pas à ce que la remise à l’eau obligatoir­e soit levée à court terme.

Une porte-parole du MPO, Krista Petersen, a affirmé lundi avant-midi que le ministère travaille sur un nouvel avis.

Les auteurs d’une mise à jour sur le saumon publiée au début du mois par le MPO indiquent que la montaison dans la rivière Miramichi en 2017 était inférieure à celle de 2016, ainsi qu’à la moyenne des 12 dernières années. Le nombre de grands saumons (fourche de 63 cm ou plus) est estimé à 14 600, alors que celui des petits (fourche de 63 cm ou moins) est estimé à 13 300.

Ils ajoutent que les exigences pour la conservati­on au niveau du nombre d’oeufs provenant des montaisons ont seulement été atteintes à 78%. Elles n’ont pas été atteintes à 100% depuis 2011.

La situation est tout autre dans la rivière Restigouch­e. Le nombre d’oeufs pondus par les grands reproducte­urs en 2017 a atteint 135% de l’exigence de conservati­on.

Dans l’ensemble de la région du Golfe, qui comprend des rivières du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la NouvelleÉc­osse, la montaison de grands saumons est estimée à 27 000 poissons, en 2017.

C’est seulement 61% de la moyenne des 47 dernières années, soit 44 200.

Le projet de l’entreprene­ur Paul Arsenault, président-directeur général de Mountain Way Developmen­ts, a été modifié à plusieurs reprises depuis les premiers croquis.

L’homme d’affaires a acheté le terrain au bout de la promenade Maplehurst en 2009.

Une première version du projet comprenant 321 unités a été approuvée par le conseil municipal en 2016. Le gouverneme­nt provincial a ensuite annoncé son intention de construire une nouvelle école intermédia­ire anglophone dans ce secteur.

M. Arsenault a alors soumis l’idée de construire l’école sur une section de 22 acres de son terrain. Cette partie du terrain a ainsi été achetée par Fredericto­n pour y ériger le nouvel établissem­ent scolaire et l’Acadien est retourné à la table à dessin avec ses ingénieurs.

Une nouvelle version du projet a été présentée au conseil municipal en février.

À ce moment, des résidents et des membres du conseil ont partagé plusieurs inquiétude­s en lien avec le remplissag­e de terres humides et la création d’un quartier à plus haute densité comprenant des immeubles à logements.

Le conseil municipal a alors demandé plus de temps pour analyser le projet et permettre au développeu­r de rencontrer les citoyens.

«Nous avons passé les deux derniers mois à répondre aux inquiétude­s du conseil et des résidents. Nous avons fait des compromis dans nos plans», a lancé devant le conseil

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Pêche au saumon dans la rivière Restigouch­e, près de Kedgwick River. - Archives

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