Le rêve américain bien vivant au N.-B.
Claude Snow
Caraquet
L’examen d’immatriculation développé aux États-Unis et imposé aux diplômées en science infirmière n’est, malheureusement, qu’un exemple de plus que notre province est à la remorque des Américains.
Déjà en 1997, le gouvernement confiait à Andersen Consulting le soin de gérer notre aide sociale, un système qui a conduit aux déboires que nous connaissons aujourd’hui avec son arsenal bureaucratique anglicisé.
Quelques années après, en éducation, la province retenait le modèle américain concernant l’intervention non violente dans les écoles pour montrer aux enseignants francophones comment gérer les situations de violence en salle de classe.
La formation ASIST sur la prévention du suicide, largement préconisée par Living Works Education, a été retenue pour enseigner aux premiers répondants comment intervenir en situation de crise.
Et puis, vers 2012, la province s’est tournée vers un système de gestion dans le domaine de la protection à l’enfance, issu du Wisconsin, un état qui a une très mauvaise réputation en matière de droits humains et qui mène la guerre aux travailleurs.
La province a beau dire que ces programmes sont standardisés pour répondre à nos besoins, nous serions mieux servis si nous mettions à contribution nos propres professionnels plutôt que de laisser les Américains dicter nos normes de pratique.
Chose étrange, pendant que l’on importait les modèles américains à pleines portes, la province chantait ses louanges avec son: «Ici, on le peut».