Des appuis à la cause
En décembre 2017, une vingtaine d’intervenants ont déposé leur mémoire auprès de la Cour suprême. Parmi eux, des associations de consommateurs, des représentants de microbrasseries et de petites entreprises et même le service d’expédition FedEx, favorables à un assouplissement. Plusieurs groupes de réflexion connus pour leurs positions libérales se sont eux aussi positionnés en faveur du citoyen de Tracadie. Dans un communiqué publié cette semaine, l’Institut économique de Montréal estime que la Cour suprême a la possibilité de rendre «une décision historique qui pourrait révolutionner l’économie canadienne». «Dans le cas où la cour maintiendrait le statu quo, celle-ci raterait une occasion historique de libérer l’économie canadienne de ses nombreux irritants au commerce. Au moment où le Canada renégocie l’ALÉNA avec les États-Unis et le Mexique afin de préserver les bénéfices que le libre-échange apporte à tous les Canadiens, il est tout à fait logique que les Canadiens puissent commercer librement entre eux.» L’IEDM avance que les barrières commerciales entre provinces font perdre de 50 milliards $ à 1300 milliards $ par année à l’économie du pays. Le directeur de l’Atlantic Institute for Market Studies, un think tank situé à droite de l’échiquier politique, estime quant à lui que bien des lois ne sont absolument plus adaptées à la réalité du Canada. «Le jugement qui sera annoncé jeudi est une occasion en or de se débarrasser de ces règles nuisibles qui nous appauvrissent depuis trop longtemps, de refonder l’économie canadienne et d’unir le pays, enfin, sous un seul marché commun pancanadien, ce qui aurait un effet extraordinaire sur l’économie des provinces », écrit Marco Navarro-Génie. - SD