Restructuration à prévoir au sein des services de laboratoire du Réseau de santé Vitalité
Les difficultés persistantes au niveau du recrutement de personnel et une évolution rapide des innovations technologiques amènent le Réseau de santé Vitalité à repenser sa façon de livrer ses services de laboratoire.
Selon les données du Réseau de santé Vitalité, le nombre de départs et d’absences au sein du service de laboratoire dépasse largement la capacité de recrutement et crée un stress énorme sur le personnel restant.
Dans les faits, il y a actuellement 193 postes de technologues en laboratoire dans le réseau. De ce nombre, on doit cependant compter neuf absences prolongées et 16 postes non comblés, pour un total de 25 postes vacants. S’ajoute à cela 21 postes occupés par des employés âgés de 55 ans et plus, bientôt admissibles à la retraite.
Cette situation, selon le PDG Gilles Lanteigne, est insoutenable à long terme.
«Nous sommes toujours en recrutement, mais on n’arrive pas à combler l’écart entre nos besoins et ce que l’on a sous la main. On veut donc être préventif et s’assurer de ne pas avoir de bris de service dans nos établissements. C’est pourquoi on s’outille et on se modernise. On met à jour nos services informatiques de sorte que les services soient non seulement maintenus, mais aussi améliorés», explique-t-il.
À cet effet, un plan a été élaboré afin de diminuer la pression sur les employés de laboratoire, soit l’achat d’appareils de haute performance.
Ce plan a été adopté mardi, lors de la réunion publique du conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité.
«Il y a de l’équipement – de la technologie – qui existe et qui permettrait de rendre les services beaucoup plus efficace. Ces appareils, aussi appelés ABDB, permettront de faire des analyses d’urgence sur place», estime M. Lanteigne.
En ce moment, certains établissements sont dotés d’appareils (i-Stat) qui permettent de réaliser environ 60% des analyses urgentes. La nouvelle génération d’appareils fera passer ce taux à 90% et plus, ce qui aurait comme conséquence de diminuer de beaucoup la nécessité de se déplacer vers d’autres hôpitaux régionaux pour y passer des tests.
En fin de compte, doit-on s’attendre à retrouver davantage de ces appareils et moins d’employés?
«Il y a déjà moins d’employés aujourd’hui qu’il y en avait il y a cinq ans parce qu’on ne parvient pas à recruter», répond M. Lanteigne.
Outre les appareils, le réseau veut également en profiter pour moderniser son système informatique en laboratoire, ce qui n’a pas été fait depuis longtemps. Cette mise à jour permettra une meilleure communication entre les établissements, dont la transmission de résultat de tests.
Au niveau physique, M. Lanteigne soutient qu’il faudra aussi s’attendre à quelques changements. Ainsi, les analyses spécialisées seront éventuellement centralisées à l’intérieur de deux établissements (Nord et Sud), les hôpitaux Dr-Georges-L.-Dumont de Moncton et Chaleur de Bathurst.
Pour M. Lanteigne, cette transition ne se fera qu’en dernier lieu, celui-ci voulant d’abord prioriser les analyses hors laboratoire pour les services urgents dans les hôpitaux communautaires et l’informatisation uniformisée pour l’ensemble du réseau.