Acadie Nouvelle

Saint-Simon: l’entreprise Bolero Shellfish Processing accusée de polluer la rivière

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L’entreprise Bolero Shellfish Processing, à Saint-Simon, se défend des accusation­s d’un citoyen voulant qu’elle déverse de façon irresponsa­ble des eaux usées dans la rivière SaintSimon.

«On déverse des eaux usées traitées dans la rivière, mais on a un agrément du ministère de l’Environnem­ent et des Gouverneme­nts locaux, comme toute autre industrie dans la province. On suit les règles de façon très sévère», explique Serge Haché, directeur des opérations chez Bolero.

Cette semaine, Clifford Mallet, un citoyen du DSL, a envoyé une lettre à Rick Doucet, ministre provincial de l’Agricultur­e, de l’Aquacultur­e et des Pêches, pour accuser l’usine de transforma­tion de fruits de mer de polluer le cours d’eau.

«Pour nous, c’est très clair que les allégation­s sont non fondées. On fait des analyses des eaux usées et on envoie ça à la province. On respecte toutes les exigences. Comme employeur de la région et comme citoyen corporatif, on prend toutes les mesures nécessaire­s pour protéger l’environnem­ent.»

Clifford Mallet, qui souhaite briguer l’investitur­e du Parti vert du NouveauBru­nswick dans la circonscri­ption de Caraquet, fait aussi circuler une pétition pour demander au ministre Doucet de mettre une fin à l’ostréicult­ure dans la rivière et la baie de Saint-Simon. Un peu plus de 200 personnes de la communauté ont signé le document.

«Nous croyons que cette culture est responsabl­e de la pollution de notre rivière», écrit M. Mallet dans sa lettre.

«Quand on a pêché de l’éperlan cet hiver, on a percé des trous dans la glace et l’eau était complèteme­nt rouge. Il n’y avait aucun éperlan. On s’est aussi aperçu cet été que les huîtres étaient à moitié mortes et ouvertes. On a aussi remarqué beaucoup d’algues dans la rivière», a-t-il répondu lorsqu’on lui a demandé s’il avait des preuves concrètes pour appuyer ses propos.

En 2017, le gouverneme­nt fédéral a fermé de façon permanente la rivière Saint-Simon à la récolte de mollusques, mais plusieurs résidents font la cueillette de coques dans la partie nord de la baie de Saint-Simon et dans une région surnommée la Pointe-aux-Bouleaux. Des particulie­rs et des entreprise­s pratiquent aussi l’aquacultur­e dans le nord de la baie.

À l’époque, Bernard Richard, microbiolo­giste chez Environnem­ent et Changement climatique Canada, expliquait que plusieurs sources peuvent être à l’origine des problèmes de contaminat­ion.

Les sources industriel­les et agricoles figuraient parmi celles-ci, mais aussi les fosses septiques en mauvais état ou mal entretenue­s. La faune est également une source potentiell­e et significat­ive de coliformes fécaux.

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