Acadie Nouvelle

Les vents de mardi ont eu raison du mât du Sugarloaf

-

Les forts vents qui ont soufflé sur le Restigouch­e mardi ont eu raison du mât qui faisait flotter le drapeau du Canada au sommet du mont Sugarloaf. Jean-François Boisvert

Le gérant du parc provincial, Greg Dion, a confirmé que la structure s’est effondrée, mardi, en raison des vents et possibleme­nt de l’accumulati­on de verglas.

«Le mât n’est pas tombé. Son ancrage semble avoir tenu bon. Mais ce qu’on a pu constater par contre c’est qu’il s’est plié en deux à environ une douzaine de pieds du sol», explique-t-il, précisant qu’il n’a toujours pas pu constater en personne les dégâts en raison des pistes encore verglacées.

Le mât, qui faisait 35 pieds, était un don provenant de l’ancienne centrale thermique de Dalhousie. En excellent état, il avait été installé au sommet de la montagne à l’été 2014 par une équipe composée de pompiers et de policiers de la région ainsi que d’employés de l’usine AV Cell.

Ce geste visait à remettre en place un mât et un drapeau au sommet de la montagne, deux items qui étaient absents depuis des années après avoir été vandalisés.

L’idée de la réintroduc­tion du mât (et du drapeau) au sommet était l’oeuvre du policier Stephen Dibblee, un membre de la Gendarmeri­e royale du Canada.

Par ce geste, M. Dibblee voulait redonner un peu de lustre et de fierté à la montagne puisque le drapeau était considéré comme une icône touristiqu­e – un signe d’accueil – qui marque l’arrivée au Nouveau-Brunswick.

Le policier avait réussi à amasser plus de 5000$ en dons monétaires de divers organismes et municipali­tés. Il a appris la nouvelle mardi en journée.

«Je suis vraiment très triste. C’est un projet qui touchait le coeur de beaucoup de gens. Ça apportait un bel élément de fierté à la région», a-t-il confié au journal en direct d’Ottawa.

À l’époque, M. Dibblee avait reçu l’autorisati­on de la direction du parc pour installer un mât au sommet de la montagne. En retour, celle-ci s’était engagée à entretenir le mât, notamment à changer le drapeau lorsque celui-ci devenait trop usé.

À qui reviendra maintenant le mandat de remplacer le mât (et de débourser les coûts que cela implique)?

«On s’était compromis à un entretien mineur, mais là c’est quand même quelque chose de majeur. Il s’agissait d’un mât neuf, extrêmemen­t solide. On n’a jamais pensé qu’il casserait de la sorte. Son éventuel remplaceme­nt n’a jamais été vraiment quelque chose que nous avons abordé», explique M. Dion, notant qu’il va prendre le temps d’analyser la situation.

«Ce n’est arrivé qu’hier (mardi), on n’a même pas vu les travaux qu’il y a à faire. C’est donc encore un peu tôt pour nous de parler de remplaceme­nt et de réparation­s, car il faut voir quel est le problème exactement», ajoute-t-il.

Même s’il réside désormais en Ontario, M. Dibblee a toujours ce projet à coeur et compte trouver une solution.

«J’ai déjà commencé à faire quelques appels dans le coin, et jusqu’ici c’est très positif. Toutes les personnes à qui j’ai parlé sont déterminée­s à aider. On va faire en sorte de hisser de nouveau un mât au sommet le plus rapidement possible», dit-il.

Un mât comme celui installé au sommet de la montagne coûte à lui seul environ 3000$. S’il faut refaire le ciment et acheter un nouvel ancrage, le projet pourrait facilement grimper à 5000$ et plus.

 ??  ?? Le mât, qui faisait 35 pieds, avait été installé au sommet de la montagne à l’été 2014 par une équipe de pompiers et de policiers de la région ainsi que d’employés de l’usine AV Cell. - Archives
Le mât, qui faisait 35 pieds, avait été installé au sommet de la montagne à l’été 2014 par une équipe de pompiers et de policiers de la région ainsi que d’employés de l’usine AV Cell. - Archives

Newspapers in French

Newspapers from Canada