Pour une loi sur l’équité dans le secteur privé
Frances LeBlanc (Moncton) Présidente, la Coalition pour l’équité salariale au N.-B.
Au nom de la Coalition pour l’équité salariale du NouveauBrunswick, j’aimerais rectifier une erreur qui s’est glissée au sujet de l’équité salariale dans l’éditorial de l’Acadie Nouvelle du mardi 10 avril 2018. L’éditorial affirme qu’aucun gouvernement au Canada n’a encore osé légiférer l’équité salariale dans le privé, ce qui est faux.
Au contraire, les gouvernements canadiens n’évitent pas l’équité salariale – un salaire égal pour un travail de valeur égale. En fait, la majorité des Canadiens sont protégés par une loi sur l’équité salariale.
L’Ontario et le Québec ont promulgué une loi proactive sur l’équité salariale visant les secteurs public et privé il y a déjà plus de vingt ans. Ces deux provinces comprennent environ 61% de la population active du Canada. Six autres provinces (dont la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-PrinceÉdouard et le Nouveau-Brunswick) ont des lois ou politiques sur l’équité salariale dans le secteur public.
D’autres gouvernements s’engagent. Le gouvernement fédéral a promis une loi proactive d’ici la fin 2018. Cette loi couvrira plus de 6% de l’ensemble de la main d’oeuvre au Canada. Elle s’appliquera aux employeurs sous réglementation fédérale, principalement aux banques, aux entreprises de télécommunication et de transport interprovincial ainsi qu’à la fonction publique fédérale.
En plus, le 8 mars 2017, l’Assemblée législative de Terre-Neuve-etLabrador a adopté à l’unanimité une motion pour amorcer le processus vers l’adoption d’une loi sur l’équité salariale.
Ici, au Nouveau-Brunswick, la Loi de 2009 sur l’équité salariale régit le secteur public seulement. Les exercices d’équité salariale sont maintenant terminés pour la plupart des postes éligibles des ministères, du système scolaire, du secteur hospitalier et des sociétés d’État.
La Coalition pour l’équité salariale revendique depuis plusieurs années pour étendre la loi au secteur privé où travaillent 65% des NéoBrunswickoises sur le marché du travail (103 000 employées) – et applaudit tout parti politique qui s’engage à le faire.
Après tout, l’équité salariale est un droit de la personne.