Acadie Nouvelle

Le Restigouch­e prêt à embarquer dans l’aventure du Congrès mondial acadien

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Les membres de la Commission de services régionaux du Restigouch­e se disent prêts à envisager une éventuelle candidatur­e conjointe pour le CMA 2024. Mais la grande question demeure: qui seront le ou les partenaire­s?

Il y a quelques semaines, le maire de Pointe-à-la-Croix en Gaspésie, Pascal Bujold, avait soumis à ses confrères de la MRC d’Avignon l’idée d’une candidatur­e commune Restigouch­e-Avignon en vue du CMA 2024. L’idée avait séduit, à condition bien sûr que le sentiment soit partagé de ce côté-ci de la frontière.

Jeudi soir, c’était au tour des élus du Restigouch­e de se prononcer sur le sujet. Et comme leurs homologues québécois, ceux-ci semblent emballés par le projet.

C’est le maire de Balmoral, Charles Bernard, qui a apporté le dossier au Forum des maires du Restigouch­e.

«Je voulais voir si l’intérêt était là, si les gens semblaient intéressés, et ce, en tenant bien compte de tout ce qu’une telle organisati­on implique. Et la réponse a été très positive», confirme-t-il.

Le problème, s’il en est un, c’est que le Restigouch­e n’est pas seulement courtisé par la Gaspésie. La région Chaleur aimerait également l’avoir comme partenaire.

Un groupe de la région Chaleur avait initialeme­nt soulevé l’idée d’organiser un CMA qui couvrirait une grande partie du secteur la Baie des Chaleurs, plus précisémen­t de Bathurst à Bonaventur­e.

Toutefois, avec les nouvelles règles imposées par la Société nationale de l’Acadie pour l’organisati­on des CMA, le territoire a été diminué à un rayon d’environ 50 km d’un point central, compliquan­t sérieuseme­nt les alliances aussi éloignées comme celle proposée. Depuis, l’idée de faire cavalier seul ou encore de s’allier le Restigouch­e a germé.

Mais selon Charles Bernard, le ménage à trois est toujours possible. Et des différents scénarios sur la table en ce moment, c’est celui qu’il préfère.

«Moi les limites, ça ne m’effraie pas. Un CMA de Bathurst à Maria (municipali­té la plus éloignée de la MRC d’Avignon), je crois que c’est faisable pourvu que l’on présente un plan viable. À partir de là, tout est possible. Il faut simplement avoir un peu d’imaginatio­n et de volonté», croit-il, notant que les trois régions ne seraient pas de trop, autour d’une même table, pour l’organisati­on d’un événement d’une telle ampleur.

Son de cloche similaire de la part du président de la CSR-Restigouch­e et maire d’Atholville, Michel Soucy, qui voit dans la tenue du CMA une chance incroyable de tisser des liens plus serrés entre voisins et de promouvoir la région.

«Le CMA, c’est une vitrine touristiqu­e incroyable, une occasion en or de montrer au reste du monde notre coin de la Baie des Chaleurs, notre culture», souligne-t-il, admettant lui aussi pencher pour l’organisati­on à trois.

Advenant que la SNA décide que le territoire est définitive­ment trop grand, M. Bernard croit que le Restigouch­e devra alors se positionne­r.

Une rencontre devrait avoir lieu sous peu entre les représenta­nts de la MRC d’Avignon et les CSR Chaleur et Restigouch­e afin de discuter du dossier.

Les régions intéressée­s doivent manifester leur intérêt à se porter candidate pour le CMA 2024 avant le 10 mai. La candidatur­e officielle, elle, doit être déposée avant la fin octobre.

La CSR-Restigouch­e accepte du coup la seule soumission de son appel d’offres, soit celle de la compagnie IPL, dont la propositio­n se situe sous le montant budgété au départ par l’organisati­on. Les bacs seront achetés au coût unitaire de 63$ (71,29$ après taxe et livraison), ce qui correspond donc à un montant de 641 610$. Leur nombre pourrait toutefois fluctuer légèrement alors qu’un décompte plus exhaustif sera effectué dans chaque communauté tout juste avant de passer la commande finale.

«Le bac proposé est moins cher que ce que nous avions envisagé, soit environ six dollars de moins par bac. C’est donc une belle économie lorsqu’on additionne le tout, environ 60 000$. C’est très positif, car c’est de l’argent que les membres de la commission n’auront pas à débourser», explique le président de la CSR-Restigouch­e, Michel Soucy.

Les bacs seront éventuelle­ment distribués aux citoyens selon les politiques adoptées par leur municipali­té respective. À Atholville et Eel River Dundee par exemple, il a déjà été déterminé que le coût d’achat des bacs sera absorbé par la municipali­té.

Ce nombre ne comprend pas Campbellto­n qui a décidé de ne pas joindre le programme de recyclage cette année. Il ne comprend pas non plus la Communauté rurale de Kedgwick qui s’est entendu avec sa quincaille­rie locale pour leur achat. Kedgwick a par ailleurs aussi fait le choix de refiler la facture aux usagers.

«Ce sont nos citoyens qui devront acheter leur bac et aller le chercher. On a préféré faire cela de cette manière plutôt que d’avoir à hausser notre taxe foncière. On croit que c’est un compromis acceptable et personne jusqu’ici ne semble trop mécontent. Les gens ont même plutôt hâte que le recyclage à domicile commence», confirme la mairesse de l’endroit, Janice Savoie.

La CSR-Restigouch­e vise toujours l’automne pour l’instaurati­on de son programme de recyclage. Un calendrier de collecte sera élaboré sous peu. Déjà par contre, il est entendu que la collecte des déchets et des matières recyclable­s sera décalée d’une semaine.

«Pour des raisons de volume, de transport et d’entreposag­e, on ne peut faire les deux en même temps. Ce sera une semaine le recyclage et la suivante les déchets. Chaque communauté aura son calendrier de collecte», indique M. Soucy.

«Le CMA, c’est gros comme événement. Nous avons, en tant que grande région, énormément d’affinités ensemble. Je crois qu’on aurait vraiment quelque chose d’intéressan­t à offrir», dit-il.

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Le 5e Congrès mondial acadien a eu lieu en 2014 dans la région de l’Acadie des terres et forêts. - Archives
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