Le Canadien lynché au Pérou maintenant soupçonné de meurtre
Le Canadien qui a été lynché par une foule en colère au Pérou est maintenant considéré comme le principal suspect dans le meurtre d’une guérisseuse autochtone, tuée par balles le 19 avril.
Le procureur en chef de la province éloignée d’Ucayali a indiqué lundi au réseau radiophonique RPP que les experts judiciaires avaient retrouvé des traces de poudre sur les vêtements de Sebastian Woodroffe.
Le Canadien a été lynché par une foule qui l’accusait du meurtre d’Olivia Arevalo, une chamane de 81 ans membre de la communauté autochtone de ShipiboKonibo, dans la forêt amazonienne du nord-est du Pérou. Mme Arevalo défendait farouchement les droits des Autochtones dans cette région.
Les autorités avaient retrouvé le corps du Canadien le 20 avril dans une fosse peu profonde où il avait été enterré à la hâte.
Après l’analyse de la preuve des experts judiciaires et l’audition des témoins, le procureur Ricardo Jimenez a conclu que c’est M. Woodroffe qui a «fort probablement» assassiné l’octogénaire. La poursuite aurait aussi déterminé que c’est le suspect qui avait acheté l’arme du crime.
M. Woodroffe, originaire de l’île de Vancouver, s’était rendu au Pérou pour étudier la médecine par les plantes, et il était l’élève de Mme Arevalo au moment de sa mort.
Les autorités péruviennes avaient ordonné lundi dernier l’arrestation de deux suspects dans le cadre de l’enquête sur le meurtre du Canadien de 41 ans. Les deux hommes ont été identifiés dans une vidéo qui aurait été tournée par un téléphone cellulaire pendant le lynchage de M. Woodroffe.