Acadie Nouvelle

Les hôteliers pressent Ottawa de taxer Airbnb et d’autres services en ligne

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Les propriétai­res d’hôtels au Canada demandent au gouverneme­nt fédéral d’adopter une approche plus ferme à l’égard des services d’hébergemen­t en ligne comme Airbnb et de forcer les plateforme­s à percevoir les taxes de vente applicable­s. Jordan Press

L’Associatio­n des hôtels du Canada fait pression sur le gouverneme­nt relativeme­nt à cet enjeu depuis plus d’un an, estimant que les coûts de la non-perception des taxes s’élèvent à quelque 100 millions $ en revenus annuelleme­nt seulement pour Airbnb, sans prendre en compte les autres services de location du même genre.

Deux provinces et plusieurs villes canadienne­s ont déjà pris des mesures pour réglemente­r de telles entreprise­s.

Bien que des responsabl­es fédéraux se soient montrés réceptifs à l’idée et qu’ils soient tout à fait conscients qu’il y a un enjeu sur lequel ils doivent agir, ils peinent à trouver les moyens de taxer les services en ligne, a affirmé la présidente de l’associatio­n, Susie Grynol.

En conférence de presse, lundi, Mme Grynol a soutenu que d’autres gouverneme­nts dans le monde ont agi, et que le temps était venu pour le Canada de prendre également certaines mesures.

Des entreprise­s canadienne­s exercent des pressions croissante­s sur le gouverneme­nt Trudeau pour qu’il applique les taxes de vente aux fournisseu­rs de services en ligne comme Airbnb et Netflix, déplorant des iniquités de traitement.

La semaine dernière, un comité des Communes à majorité libérale a appelé Ottawa à exiger la perception des taxes de vente par les fournisseu­rs de services en ligne établis à l’extérieur du pays dans le cadre d’une série de recommanda­tions pour aider les petites entreprise­s canadienne­s à être concurrent­ielles sur internet.

Lors de la période des questions, lundi, le ministre des Finances Bill Morneau a affirmé que le Canada travaillai­t avec d’autres pays de l’OCDE pour coordonner les politiques fiscales afin que les géants d’internet soient taxés de façon appropriée.

Airbnb accepte de percevoir les taxes provincial­es sur les locations à court terme au Québec et en Colombie-Britanniqu­e, et l’entreprise a déjà dit qu’elle serait prête à travailler avec les gouverneme­nts sur des accords additionne­ls de perception des taxes.

Dans le reste du pays, il revient aux hôtes de percevoir la taxe de vente et de la remettre au gouverneme­nt fédéral. L’entreprise a collaboré avec l’Agence du revenu du Canada pour accroître la perception des taxes, en fournissan­t l’an dernier des déclaratio­ns de bénéfices et des documents d’informatio­n à plus de 55 000 hôtes.

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