Acadie Nouvelle

Un endroit de prédilecti­on pour Yvon Durelle

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Les gens ont tendance à l’oublier, mais Yvon Durelle a livré plus du tiers de ses combats dans la Miramichi, que ce soit à l’aréna Sinclair de Newcastle ou encore à l’aréna du collège à Chatham. Et régulièrem­ent, l’immortel de Baie-Sainte-Anne attirait au-delà de 3000 spectateur­s. Parfois même plus de 4000 personnes. Une fois sa carrière terminée, Tiger (Rosaire) Durelle et René Durelle ont tenu le fort un certain temps, puis Gary McIntyre a fait de même pendant les années 1980. C’est d’ailleurs ce dernier qui était en vedette lors du dernier gala présenté dans la Miramichi en 1987. Comment expliquer que la boxe ait disparu de ce territoire après avoir connu un tel succès? «Il n’y avait plus de boxeurs. Gary a été le dernier boxeur de la région qui boxait régulièrem­ent», affirme Paul Doiron, qui a affronté Tiger Durelle à deux reprises dans la Miramichi en 1981. Selon Doiron, la mentalité des boxeurs a également changé énormément. «Dans les années 1950 et même 1960, les boxeurs faisaient vivre leur famille en se battant. La boxe, c’était leur gagne-pain. Aujourd’hui, les boxeurs ont un métier et ils se battent seulement deux ou trois fois par année», dit-il. Doiron poursuit en vantant le public de la Miramichi. «Les gens vont voir que c’est un public complèteme­nt différent de celui de Moncton. Les vieux partisans qui seront là ce samedi ont grandi en voyant boxer Yvon Durelle et ses frères. Ils étaient là aussi quand Yvon a affronté Floyd Patterson à Newcastle en 1955», mentionne-t-il. «Je m’attends à ce que ce soit très bruyant samedi. Ça fait des années qu’ils attendent ça. Je suis convaincu que c’est le premier d’une longue série de galas qui seront présentés dans la Miramichi dans les prochaines années», ajoute Paul Doiron.

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Yvon Durelle

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