Acadie Nouvelle

«Ça change ta vie» - Michael Ward

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De son propre aveu, Michael Ward est un brin jaloux de MarcAndré LeCouffe. Après tout, combien de joueurs peuvent se vanter d’avoir l’occasion de remporter la Coupe du Président devant sa famille, ses amis et les gens de son coin de pays. Ward a remporté le trophée avec les MAINEiacs de Lewiston en 2007. Un souvenir impérissab­le qu’il n’oubliera pas de sitôt. «J’y pensais justement l’autre jour, dit-il. Ce sont tellement des beaux souvenirs. Tout est encore frais à ma mémoire. C’est incroyable ce que nous avons vécu ce printemps-là. Nous avions gagné les séries en remportant 16 de nos 17 matchs.» À l’instar du Titan, les MAINEiacs étaient un club avec beaucoup de profondeur. C’était d’ailleurs la principale qualité du club. Parce que sur papier, les grands favoris étaient les Screaming Eagles du Cap-Breton avec les Luc Bourdon, Ondrej Pavelec, James Sheppard, Jean-Claude Sawyer, Dean Ouellet, Cam Fergus, Robert Slaney, Chris Culligan, Oskars Bartulis et Paul McIlveen. Un club paqueté que les Foreurs de Val-d’Or, menés par Brad Marchand, Kristopher Letang et Mathieu Roy, ont éliminé en demi-finale au terme d’une série de sept matchs. «Nous n’avions pas vraiment de superstars dans l’équipe, à part peut-être David Perron et Jonathan Bernier, mais nous avions de la profondeur. Et puis nous avons eu la chance d’affronter des Foreurs qui étaient pas mal fatigués de leur série contre le Cap-Breton. Mais ce qui a vraiment fait la différence dans ces séries, par contre, je dirais que c’est notre entraîneur Clément Jodoin. Quel entraîneur nous avions. Tous les gars qui ont joué pour lui te le confirmero­nt», raconte le hockeyeur de Shippagan. Selon Ward, l’impact d’une finale va bien plus loin que la conquête de la Coupe du Président ou une participat­ion au tournoi de la Coupe Memorial. «Dans mon cas, par exemple, ça m’a permis de me faire repêcher par une équipe de la Ligue nationale. On s’entend qu’avec une saison d’aucun but et sept passes, je n’avais pas les chiffres pour me faire normalemen­t repêcher. Mais parce que les recruteurs ont eu la chance de me voir jouer beaucoup plus, ça m’a ouvert les portes. Prendre part au tournoi de la Coupe Memorial, ça change ta vie. Quand tu as l’occasion d’y prendre part, ne rate pas ta chance», confie-t-il. Si Michael Ward avait un conseil à donner à Marc-André LeCouffe, ce serait de continuer à faire ce qui lui a permis de se rendre là où il est en ce moment. «Qu’il ne change rien parce que ça semble fonctionne­r, dit-il. À ce que je sache, le Titan vient de remporter ses deux dernières séries en quatre matchs consécutif­s. Marc-André et ses coéquipier­s ont juste à continuer à donner tout ce qu’ils ont.» - RL

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