Acadie Nouvelle

Un recrutemen­t «gagnant-gagnant»

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Une autre structure joue le jeu de la diversité: les centres d’appels. À la différence des banques, les centres d’appel sont ce que le professeur de sociologie Leyla Sall appelle des «niches d’emploi structurel­les»: des secteurs où le recours à l’immigratio­n est indispensa­ble. «Dans les centres d’appels, on n’a pas le choix, il faut embaucher des immigrants, parce qu’il y a un manque cruel de maind’oeuvre.» Au cours de sa recherche, il a notamment pu s’entretenir avec les responsabl­es d’un centre d’appels basé à Moncton – avec lequel il a convenu de ne pas en divulguer le nom – dont 30% des effectifs proviennen­t de l’immigratio­n. Un taux d’embauche qui répond à un besoin de main-d’oeuvre, mais qui présentera­it d’autres intérêts pour les employeurs. Ceux-ci trouveraie­nt chez les immigrants des employés disposés à travailler à des horaires auxquelles peu de Canadiens consentent et qui acceptent plus facilement les heures supplément­aires. À cela s’ajouterait une culture de persuasion dont les immigrants feraient preuve. Selon une responsabl­e du centre d’appels interrogé par Leyla Sall, les employés internatio­naux réussiraie­nt mieux à convaincre les clients qui appellent le centre pour résilier un abonnement à y penser deux fois. Une démarche gagnante pour les employeurs, mais aussi pour les immigrants. Selon Leyla Sall, le travail en centre d’appels est synonyme d’un salaire assez conséquent, assorti de bonus en cas de bons résultats. Par ailleurs, travailler en centre d’appel permet souvent aux immigrants d’accéder à la résidence permanente au bout de six mois d’emploi. Des motivation­s qui expliquent pourquoi tant d’internatio­naux se tournent vers ces structures. - MT

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