Acadie Nouvelle

Revenir aux services de santé publics

- Andrea Buckle St-Thomas

Je n’ai pas l’habitude de prendre position dans les débats politiques. Il est toutefois difficile de ne pas réagir à la série des privatisat­ions de nombreux services en santé dans cette province. Le premier ministre Gallant n’a pas pu nous dire pourquoi ces changement­s avaient eu lieu. Aucune voix, à part celle de Benoît Bourque, le ministre de la Santé, ne s’est fait entendre pour appuyer les privatisat­ions en santé. Les citoyens sont en train de perdre le contrôle de leur système de santé, le secteur de services jugé le plus important. Medavie, qui a hérité, sans appel d’offres, de ces nombreux cadeaux de notre gouverneme­nt, est presque devenu un ministère parallèle de la Santé. Et peu importe la performanc­e de Medavie, si on pense à Ambulance N.-B. à titre d’exemple, Brian Gallant prolonge leurs contrats et leur en offre un nouveau. De nombreux pays avaient choisi la voix de la privatisat­ion des services publics. Croyant que le service serait amélioré et à moindres coûts, ils ont rapidement réalisé que le privé n’était souvent qu’un leurre et qu’au contraire, les services publics devenus privés, coûtent plus cher. Alors que le citoyen est au coeur du service public, l’argent est au coeur du service privé. Pourquoi est-il si difficile pour le Nouveau- Brunswick d’apprendre de l’expérience des autres pays? La privatisat­ion cache d’importants problèmes à moyen et à long terme. Si notre gouverneme­nt doit reprendre dans quelques années la gestion qu’il a abandonnée, il aura perdu de l’expérience et des connaissan­ces. En voulant reprendre les services et les rendre publics, les gouverneme­nts qui sont passés par là disent que le temps est difficile à rattraper. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il faut rapidement revenir aux services publics avant qu’il ne soit trop tard et que nous ayons perdu, à jamais, la gestion de nos services en santé.

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