Revenir aux services de santé publics
Je n’ai pas l’habitude de prendre position dans les débats politiques. Il est toutefois difficile de ne pas réagir à la série des privatisations de nombreux services en santé dans cette province. Le premier ministre Gallant n’a pas pu nous dire pourquoi ces changements avaient eu lieu. Aucune voix, à part celle de Benoît Bourque, le ministre de la Santé, ne s’est fait entendre pour appuyer les privatisations en santé. Les citoyens sont en train de perdre le contrôle de leur système de santé, le secteur de services jugé le plus important. Medavie, qui a hérité, sans appel d’offres, de ces nombreux cadeaux de notre gouvernement, est presque devenu un ministère parallèle de la Santé. Et peu importe la performance de Medavie, si on pense à Ambulance N.-B. à titre d’exemple, Brian Gallant prolonge leurs contrats et leur en offre un nouveau. De nombreux pays avaient choisi la voix de la privatisation des services publics. Croyant que le service serait amélioré et à moindres coûts, ils ont rapidement réalisé que le privé n’était souvent qu’un leurre et qu’au contraire, les services publics devenus privés, coûtent plus cher. Alors que le citoyen est au coeur du service public, l’argent est au coeur du service privé. Pourquoi est-il si difficile pour le Nouveau- Brunswick d’apprendre de l’expérience des autres pays? La privatisation cache d’importants problèmes à moyen et à long terme. Si notre gouvernement doit reprendre dans quelques années la gestion qu’il a abandonnée, il aura perdu de l’expérience et des connaissances. En voulant reprendre les services et les rendre publics, les gouvernements qui sont passés par là disent que le temps est difficile à rattraper. Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il faut rapidement revenir aux services publics avant qu’il ne soit trop tard et que nous ayons perdu, à jamais, la gestion de nos services en santé.