ÉLOIZES: LA CULTURE ACADIENNE RAYONNE
Présentée samedi soir au Centre Jean-Daigle d’Edmundston, la Soirée des Éloizes 2018 aura permis de faire rayonner la culture acadienne et de mettre en valeur la qualité du travail des artistes d’ici.
Près de 1400 personnes ont assisté à l’événement qui était organisé par l’Association acadienne des artistes professionnels du Nouveau-Brunswick (AAAPNB).
Georges Goguen, Phil Comeau, Marie-Jo Thério et Arthur Comeau auront particulièrement laissé leur marque lors du gala qui mettait un terme à la semaine des Éloizes qui célébrait cette année ses 20 ans d’existence.
L’artiste-peintre Georges Goguen a reçu le Prix hommage pour l’ensemble de son oeuvre et sa carrière artistique entamée il y a déjà 60 années.
«Ça me donne l’envie de travailler encore plus fort que jamais. C’est une semaine qui restera longtemps gravée dans ma mémoire», a lancé celui qui recevait un tout premier prix artistique en 1956.
Maintes fois récompensé au cours de sa prolifique carrière, le cinéaste et réalisateur Phil Comeau a quant à lui ajouté à sa collection en raflant le convoité prix de l’artiste s’étant le plus illustré à l’extérieur de l’Acadie.
«C’est la première fois en 20 ans qu’un artiste en cinéma remporte ce prix qui revenait toujours aux artisans de la scène musicale, c’est génial et un prix qui me tient à coeur», a affirmé celui qui a réalisé une cinquantaine de films, dont les longs-métrages Zachary
Richard, toujours batailleur et Ron Turcotte, jockey légendaire.
La Soirée des Éloizes avait fort bien débuté pour ce dernier qui a également reçu le Prix Éloizes du public en levée de rideau.
De son côté, Arthur Comeau est reparti du Centre Jean-Daigle avec deux statuettes.
L’ancien membre et fondateur du populaire groupe musical Radio Radio a récolté le prix de l’artiste de l’année en musique en plus de voir son école Tide School recevoir la récompense du soutien à la production artistique.
Débordante d’émotion et de bonheur, Marie-Jo Thério s’est pour sa part vu remettre le prix Éloizes de l’événement-spectacle de l’année. Son spectacle intitulé On a tous une Lydia Lee a été préféré au Festival acadien de poésie et à la mégaproduction musicale La Soirée Acadie Rock aux Francofolies de Montréal qui fût présentée l’été dernier, mettant en vedette des artistes de renoms tels que les Païens, Lisa LeBlanc, Joseph Edgar, Radio Radio, Marie-Jo Thério, les Hay Babies, les Hôtesses d’Hillaire et Menoncle Jason.
«Je ne m’y attendais pas du tout comme artiste. Si l’on pouvait couper la statuette en trois, on le ferait…», a expliqué la chanteuse qui est allée récolter son prix sur scène en débordant de larmes.
JASON GUERRETTE ET LES MAIN STREET DANCERS PARTENT LE BAL
Jason Guerrette et les Main Street Dancers ont donné le coup d’envoi au gala qui visait aussi à célébrer le dynamisme et l’originalité du travail des artistes professionnels et organismes culturels de l’Acadie dans six disciplines artistiques distinctes.
La soirée a fort bien débuté avec un savoureux numéro d’ouverture et clin d’oeil aux Hôtesses d’Hilaire et à leur chanson Regardemoi, interprétée avec des saveurs propres au Madawaska et aux Brayons.
Durant 120 minutes, c’est à Matthieu Girard qu’est revenue la tâche d’animer le gala qui s’est déroulé à un rythme parfois fou.
Au départ sensible avec une pensée pour les personnes qui sont aux prises avec les inondations, il s’est révélé parfois drôle et somme toute assez solide dans son rôle d’animateur. Par la suite, une multitude d’artistes dont Menoncle Jason, Chantal Baudouin, Arthur Comeau, Lou Poirier, Joseph Edgar et Amélie Hall se sont succédé sur la scène afin de divertir les spectateurs présents et les téléspectateurs.
Un des moments forts de la soirée fut l’hommage rendu aux artistes récemment disparus, dont le chanteur Denis Richard, l’un des plus grands auteurs-compositeursinterprètes de l’Acadie.
Ces départs ont été soulignés de façon émouvante avec l’interprétation de la part de la chanteuse Sylvie Martin et d’une chorale de la pièce musicale Que deviennent les fleurs.