Acadie Nouvelle

LES SINISTRÉS LOIN DE POUVOIR RENTRER

- Mathieu Roy-Comeau mathieu.roy-comeau@acadienouv­elle.com @roycomeau

Les autorités commencent à préparer l’après-inondation alors que les niveaux du fleuve Saint-Jean semblent avoir enfin atteint un plafond.

Malgré les signes d’affaibliss­ement auxquels on s’attend à peu près partout dans le sud et l’ouest du Nouveau-Brunswick à partir de mardi, les sinistrés sont encore loin de pouvoir rentrer chez eux.

Le niveau du fleuve Saint-Jean était toujours de 2,44 mètres au-dessus du seuil d’inondation, lundi, à Jemseg, à 40 km à l’est de Fredericto­n.

La capitale était aux prises avec un torrent de 1,49 mètre au-dessus du niveau d’inondation alors qu’à Saint-Jean et Quispamsis le fleuve dépassait la limite de 1,53 mètre.

Pour la première fois en une douzaine de jours, le ministère de l’Environnem­ent et des Gouverneme­nts locaux prévoit une légère baisse des niveaux dans l’ensemble des régions affectées.

«Les eaux d’inondation­s ne vont pas disparaîtr­e d’un jour à l’autre», a cependant prévenu l’hydrologis­te Jasmin Boisvert.

«Ça va prendre beaucoup de temps. Plusieurs jours ou même plus.»

Dans le bassin supérieur du fleuve Saint-Jean, au nord de Fredericto­n, la communauté de Saint-Hilaire était la seule avec un niveau d’eau au-dessus du seuil d’inondation, lundi.

UN LONG RETOUR À LA NORMALE

Près de 490 foyers pour un total de 1158 personnes ont signalé à la Croix-Rouge avoir évacué leur domicile depuis le début de la crise.

Le véritable nombre de sinistrés pourrait cependant facilement dépasser les 3000 personnes selon le directeur de l’Organisati­on des mesures d’urgence, Greg MacCallum.

Celui-ci a tenu à rappeler à la population, lundi, que le retour à la normale était encore loin même si les eaux commencent lentement à baisser.

«Les gens vont devoir être patients. Il faut comprendre que retourner à la maison est un processus tout aussi délibéré que celui d’évacuer.»

Les 900 résidences et commerces qui ont été déconnecté­s du réseau d’électricit­é devront notamment être inspectés par des profession­nels du gouverneme­nt avant d’être rebranchés.

Les puits d’eau potable devront également être analysés avant de pouvoir être utilisés.

DES INFRASTRUC­TURES À RISQUE

L’autoroute Transcanad­ienne était toujours fermée dans les deux directions dans la région de Jemseg, lundi, pour une quatrième journée consécutiv­e.

Le directeur des opérations au ministère des Transports et de l’Infrastruc­ture, Ahmed Dassouki, a prévenu les automobili­stes que la situation devrait encore durer au moins «quelques jours» malgré le retrait progressif des eaux.

Plusieurs ponts et routes devraient d’ailleurs demeurer fermés même lorsque le fleuve aura descendu sous le seuil d’inondation.

«Chaque infrastruc­ture devra être analysée afin d’assurer sa sécurité et son intégrité», a indiqué M. Dassouki.

Le ministère concentrer­a d’abord ses efforts dans les communauté­s qui ont été complèteme­nt isolées par les inondation­s avant de se tourner vers les autres tronçons du réseau routier en fonction de leur taux de fréquentat­ion.

Certaines infrastruc­tures pourraient devoir être complèteme­nt reconstrui­tes en raison des dommages causés par la crue des eaux.

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 ??  ?? Le Camping Panoramiqu­e d’Edmundston est la plus récente victime de la crue des eaux. - Collaborat­ion spéciale: Digiphoto
Le Camping Panoramiqu­e d’Edmundston est la plus récente victime de la crue des eaux. - Collaborat­ion spéciale: Digiphoto
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