DES INONDATIONS PLUS FRÉQUENTES
Les niveaux des différents cours d’eau situés sur le territoire du Madawaska continuent de diminuer d’heure en heure, après avoir atteint un seuil critique au cours de la dernière fin de semaine.
Les récentes conditions météorologiques, plus qu’idéales dans les circonstances, ont nettement contribué à stabiliser ou à faire diminuer les niveaux de l’eau. Malgré tout, différents endroits situés dans la région d’Edmundston demeuraient inondés mardi.
Au camping Panoramic, dans le secteur Saint-Jacques, des propriétaires de roulottes continuaient de constater l’étendue des dommages causés à leur propriété estivale et tentaient de sécuriser les lieux.
Sur place, des tables de pique-nique et des bornes-fontaines étaient à peine visibles, submergées par la rivière Madawaska.
À une dizaine de jours de l’ouverture officielle du camping, prévue le 18 mai, plusieurs de ces sinistrés étaient présents sur les lieux de l’inondation qui a endommagé plusieurs roulottes et causé des dommages dont l’étendue sera bientôt connue.
Malgré le drame, une relative bonne humeur semblait régner sur place. Visiblement, le moral des riverains est à la hausse.
«Depuis les inondations de 2008, toutes ces roulottes ne sont malheureusement plus assurables par les compagnies d’assurance», se désole Jean-Guy Bossé, qui possédait une roulotte installée au camping Panoramic jusqu’en 2017.
Laurier Thibeault est l’un de ceux dont la roulotte se trouvait dans une situation relativement précaire.
«C’est pire que l’année dernière», a lancé M. Thibeault, tout en revenant sur la terre ferme après avoir visité sa roulotte avec ses longues bottes.
Le propriétaire du camping Panoramic, Robert Lajoie, était loin d’être tout sourire en raison de la situation et de l’ouverture officielle des installations qui sera sans aucun doute retardée de quelques jours.
«C’est l’enfer ici! Ça sera de l’ouvrage, mais on va tout nettoyer», a-t-il indiqué lors du passage du représentant de l’Acadie Nouvelle.
À l’autre extrémité de la Ville d’Edmundston, c’est la rivière Iroquois qui a fait des siennes et semé l’inquiétude chez les résidents qui habitent le chemin des Chalets, dans le quartier Saint-Basile.
Même si le niveau de l’eau est constamment à la baisse, le petit pont du Chemin des chalets demeure fermé puisqu’il a été endommagé, tout comme la chaussée.
Les autorités maintiennent toujours l’interdiction de circuler sur le pont à bord d’un véhicule, ce qui a quelque peu isolé les citoyens de l’endroit.
Ceux-ci peuvent tout de même circuler à pied sur le pont et même utiliser leur véhicule garé par chance de l’autre côté du pont au plus fort des inondations.
Même s’il a relativement été épargné par la crue des eaux de la rivière Iroquois, Maurice Martin a dû composer avec la présence d’une trentaine de centimètres d’eau dans le soussol de sa résidence.
Le sexagénaire a également vu son abri d’auto être emporté par la force du courant et se retrouver à des dizaines de mètres à l’arrière de son chalet.
«Au moins, le niveau de l’eau de la rivière a baissé d’environ cinq pieds depuis la dernière fin de semaine et mon chalet n’a pas vraiment été endommagé», a expliqué le citoyen rencontré à sa résidence.
L’électricien en construction de formation dit maintenant vouloir tourner la page et changer de paysage. Sa résidence située aux abords de la rivière est d’ailleurs en vente depuis quelques mois déjà.
«Ce que je trouve un peu déplorable, c’est qu’il y a des acheteurs qui essaient de profiter de la situation pour acquérir ma résidence à un prix ridicule», a expliqué M. Martin.
Jacques Doiron, le coordonnateur aux mesures d’urgence à la Ville d’Edmundston, a affirmé que la situation entourant les inondations au Madawaska tendait à vouloir s’améliorer ou à demeurer stable.