Semaine du taco: Moncton a faim d’événements culinaires
«C’était comme une claque dans la face», lance Marc Leger, un des restaurateurs qui a participé à la semaine du taco à Moncton. C’était une bonne claque, du genre qui réveille et qui vous fait réaliser que quelque chose d’incroyable est en train de se produire.
Notre-Dame-de-Parkton est tout jeune. Le restaurant a ouvert ses portes l’été dernier. Après un hiver particulièrement difficile, il fallait que ça grouille un peu plus dans la cuisine, estime M. Léger.
La semaine du taco à Moncton a fait bouger les choses. C’est le moins que l’on puisse dire.
Le restaurateur n’était pas prêt à un tel succès. L’achalandage a été tel, la première journée, que tout ce qui avait été préparé en matière d’ingrédients pour la journée a été écoulé à l’heure du lunch. Il a donc fallu revoir le plan match pour la soirée.
«En soirée, on a réussi à se rattraper, mais on a passé trois jours de préparation. C’était immense comme succès. Ça commence bien l’été», a confié le restaurateur acadien.
Le restaurant aura servi plus de 800 repas de tacos au cours du festival, du 1er au 7 mai. Des gens sont venus de partout au Sud-Est pour participer à cette célébration culinaire. L’achalandage dans les restaurants participants était similaire à ce qui est vécu lors du grand rendez-vous de l’automobile, l’Atlantique Nationals.
«La moitié des gens qui sont rentrés sont des personnes qu’on n’avait jamais vues ici avant. Ça amène une nouvelle clientèle. Ça apporte une grande visibilité au restaurant. Tu ne peux pas te payer une meilleure pub», a ajouté M. Leger.
D’autres restaurateurs ont vécu la même expérience durant le festival. Au Blue Olive, sur la rue Main, il était impossible d’avoir une table vendredi soir. Le restaurant éphémère Black Rabbit a tout vendu en trois heures et demie. Tous les ingrédients étant écoulés pour la recette proposée, les cuisiniers en ont créé une nouvelle avec ce qu’ils avaient dans la cuisine jusqu’à rupture du stock.
«C’était pas mal intense. Vraiment, en deux heures, on a servi 220 portions, si je ne me trompe pas. On avait des ingrédients pour faire 300 portions, c’est-à-dire 600 tacos, et on a tout vendu en trois heures et demie», a affirmé Luc Doucet, propriétaire de Barolo & Co, l’entreprise derrière Black Rabbit.
Le restaurant devait être ouvert de 14h à 21h dimanche. Les portes ont finalement fermé peu avant 18h.
«On n’avait plus rien», s’est-il exclamé.
M. Doucet est aussi un des organisateurs de la semaine de la guedille au homard
qui s’est déroulée il y a trois ans. Il pensait recréer l’événement l’an dernier, mais a laissé tomber par manque de temps. Maintenant il songe à recréer l’expérience.
«La ville a faim pour des événements comme ça», a-t-il confié.
L’organisateur de la semaine du taco à Moncton, Jared Betts, est très heureux du dénouement. Il ne pouvait espérer mieux.
«C’est de trois à quatre fois plus gros et mieux que ce à quoi je m’attendais, et ce, à quoi les restaurateurs s’attendaient», a confié M. Betts.
Le festival coïncidait avec le retour du beau temps, ce qui a contribué à son succès.
L’organisateur compte maintenant prendre une pause et se concentrer sur sa carrière artistique. Il songe cependant déjà à présenter l’événement en 2019.
«Je vais devoir parler avec les restaurateurs, mais de ce que j’entends déjà, ça devra avoir lieu l’année prochaine», a-t-il avancé.