Inondations: un torrent de contrats pour les spécialistes du nettoyage d’urgence
Les employés de PuroClean auront fort à faire pour remettre en état les résidences endommagées par les inondations. L’entreprise de Dieppe s’apprête à venir en aide aux propriétaires de la région de Saint-Jean.
Rémi Doiron s’attend à passer trois à quatre mois dans le sud de la province. Son entreprise est spécialisée en restauration des propriétés affectées par le feu, l’eau, les moisissures et autres dangers biologiques.
L’entrepreneur et son équipe assureront le nettoyage d’urgence et la décontamination des maisons de A à Z. Une fois l’ouvrage achevé, la vie peut reprendre son cours.
Rémi Doiron a déjà décroché suffisamment de contrats pour rester sur place plusieurs semaines.
«On se prépare à une situation de crise, on a déjà acheté de nouveaux équipements», dit-il.
Pour répondre à l’ampleur du désastre, l’équipe de PuroClean passera d’une vingtaine à une cinquantaine d’employés.
Il faudra attendre plusieurs jours avant de pouvoir procéder au nettoyage. «Il faut que l’eau se retire pour que l’on puisse travailler. Ça prend aussi l’électricité, l’eau potable et l’accès au chemin», explique l’expert en sinistre.
La première étape consiste à inspecter les lieux afin d’évaluer l’ampleur des dommages.
Les plaques de plâtre, les matériaux isolants, les coussins des meubles, le bois, le papier et tous les éléments imbibés d’eau devront être retirés.
«N’importe quel matériau qui a absorbé de l’eau doit être jeté. N’importe quel matériau qui empêche l’accès à une surface contaminée, il faut l’enlever.»
En effet, les eaux de crue peuvent être grandement contaminées par des eaux d’égout et d’autres substances polluantes. L’exposition aux moisissures peut entraîner des problèmes de respiration, d’irritation, d’asthme ou des réactions allergiques.
Équipés pour se protéger des risques d’infection, les professionnels vont donc nettoyer les surfaces en profondeur à grand renfort de produits antimicrobiens et de nettoyeurs à haute pression.
«Pour que la famille puisse retourner vivre dans la maison, il faut compter une semaine de travail pour une équipe de cinq employés», précise Rémi Doiron.
Le coût de la restauration est très élevé dans ce type de situation: de 10 000 à 12 000$ pour la décontamination et de 30 000 à 40 000$ pour les travaux de reconstruction.
Or, si la plupart des contrats d’assurance couvrent les dommages résultant du refoulement des égouts, peu d’entre eux incluent l’inondation des terres.
«Parfois, c’est une bataille pour faire payer les assurances», souffle Rémi Doiron.
Ce n’est pas la première fois que le résident de Dieppe intervient à la suite d’inondations de grande ampleur. En 2013, il avait séjourné à High River en Alberta lorsque la région avait été touchée par la montée des eaux.
«On est fier d’aider des gens qui sont désespérés de rentrer chez eux et à leur éviter des problèmes de santé», termine l’entrepreneur.