Acadie Nouvelle

La France n’a toujours pas d’âge pour le consenteme­nt sexuel

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L’Assemblée nationale française a approuvé mercredi un durcisseme­nt de la loi sur le viol des mineurs, mais a refusé d’établir un âge légal pour le consenteme­nt sexuel. Au terme de débats parfois houleux qui ont pris fin très tôt mercredi, les députés ont décidé de ne pas doter la France d’un âge de consenteme­nt à une relation sexuelle avec un adulte, que certains proposaien­t d’établir à 15 ans. Ils ont plutôt adopté une clause qui stipule qu’une relation sexuelle entre une personne de 15 ans et un adulte pourra constituer un viol «si la victime est incapable de consentir». Le gouverneme­nt affirme que le projet de loi, qui sera maintenant transféré au Sénat, vise à mieux protéger les enfants, après que la justice française eut récemment refusé de poursuivre deux hommes qui avaient eu des relations sexuelles avec des jeunes filles de 11 ans, faute de pouvoir démontrer qu’il y avait eu coercition. En vertu de la nouvelle loi, un juge pourrait conclure que le viol découle d’un «abus de la vulnérabil­ité» de la victime. La loi interdit les relations sexuelles entre un adulte et un jeune de moins de 15 ans, mais reconnaît qu’une personne de moins de 15 ans est en mesure de consentir à une telle relation. Dans de tels cas, le geste sera considéré comme une «agression sexuelle» passible d’une peine de dix ans de prison, soit deux fois plus qu’auparavant. Le viol d’un enfant de moins de 15 ans sera passible de 20 ans de prison. Les groupes qui défendent les droits des femmes, et qui réclamaien­t un âge ferme pour le consenteme­nt sexuel, ont réagi avec colère. Ils craignent de voir des viols se transforme­r en agressions sexuelles aux yeux des juges. - AP

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