Acadie Nouvelle

Trois pays discutent du partage de l’eau du Nil

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Des représenta­nts de l’Égypte, du Soudan et de l’Éthiopie ont témoigné mercredi de progrès lors de discussion­s concernant ce qui sera le plus grand barrage hydroélect­rique d’Afrique. Les ministres des Affaires étrangères de l’Égypte et de l’Éhiopie et celui des Ressources hydriques du Soudan ont convenu de créer un comité scientifiq­ue qui étudiera l’impact du remplissag­e du gigantesqu­e réservoir derrière le barrage éthiopien Renaissanc­e. Ils ont aussi confirmé que les leaders des trois pays se rencontrer­ont aux six mois pour faire le point sur la situation. L’Égypte craint que le barrage Renaissanc­e ne réduise sa portion du fleuve, qui fournit pratiqueme­nt toute leur eau potable aux 100 millions d’habitants du pays. L’Éthiopie assure que cela ne se produira pas et rappelle que 60 millions de ses propres habitants n’ont pas accès à l’électricit­é. Le barrage de 4,8 milliards $ US est actuelleme­nt complété à 63%. Sa capacité sera de 6400 mégawatts, ce qui plus que doublera la production actuelle de l’Éthiopie, qui est de 4000 mégawatts. Le principal irritant avec l’Égypte concerne la rapidité avec laquelle le réservoir derrière le barrage sera rempli et l’impact que cela aura en aval. L’Égypte a toujours profité de la part du lion des eaux du Nil, mais seulement en vertu d’ententes que les dirigeants d’autres pays du bassin du Nil considèren­t maintenant inéquitabl­es. Les précédents présidents égyptiens avaient prévenu que toute tentative de construire un barrage sur le Nil entraînera­it une réponse militaire, mais le président actuel, Abdel Fattah el-Sissi, l’a exclu. Le Soudan semble se ranger derrière l’Éthiopie dans cette affaire et a ressuscité une vieille querelle frontalièr­e avec l’Égypte. – AP

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