Mieux vaut vérifier si votre habitation est couverte en cas d’inondations
Votre maison est-elle assurée en cas d’inondations, comme celles qui ont frappé de plein fouet plusieurs le SudOuest récemment? Mieux vaut le vérifier, selon la défenseure du consommateur en matière d’assurances du N.-B.
Imaginez le scénario suivant; vous demeurez près d’un cours d’eau. Le printemps arrive et l’eau monte, monte, monte.
Elle finit par entrer dans votre sous-sol, puis dans votre cuisine. Vos effets personnels flottent et vous avez déjà la tête qui tourne en pensant aux travaux majeurs que vous allez devoir effectuer.
Pas de panique, votre maison est assurée, tout va bien aller. C’est du moins ce que vous croyez. Mais là, surprise! Vous contactez votre assureur, qui vous avise que les dégâts causés par la montée des eaux ne sont pas du tout couverts par votre police.
Pour éviter de vivre ce cauchemar, il est préférable de vérifier votre couverture dès que possible, selon la défenseure du consommateur, Michèle Pelletier. Elle explique que ce ne sont vraiment pas toutes les polices qui couvrent de tels désastres.
«C’est une nouvelle couverture. Les gens devraient s’informer s’ils l’ont. Il y a la couverture des refoulements d’égouts depuis plusieurs années. Ça, on l’a depuis plus longtemps. Mais les inondations, c’est un nouveau produit qui est offert. Et ce ne sont pas toutes les compagnies qui l’offrent.»
Elle recommande aux consommateurs de la province de prendre le temps de réviser ce que leur police couvre et ce qu’elle ne couvre pas. Un vérification printanière en matière d’assurances, si l’on veut.
«C’est plate, parce que souvent c’est lorsqu’il nous arrive quelque chose que l’on réalise “mon Dieu, j’aurais dû vérifier ça avant”», ajoute-t-elle.
Michèle Pelletier a un autre conseil pour les Néo-Brunswickois: faites un inventaire de ce qui se trouve dans votre domicile pour vous éviter bien des ennuis en cas de sinistre.
«Aujourd’hui, avec nos téléphones, on peut prendre des photos. Est-ce qu’on sait combien de paires de jeans on a dans notre garde-robe. Si tu as des bas en laine de mérinos – on sait combien ça coûte – sais-tu combien tu en as dans ton tiroir?», dit-elle avec un brin d’humour.
Elle ne va pas jusqu’à conseiller de dresser une liste de tout ce que vous possédez, à la fourchette près, mais plutôt de capter des images de vos objets essentiels afin de faciliter une éventuelle réclamation à votre assureur.
«Des fois, on ne sait pas. Mais s’il arrive quelque chose lors d’un sinistre, il faut faire une preuve de réclamation et il faut tout lister. On espère que ça ne va jamais arriver, mais on peut prendre notre téléphone et poser notre garde-robe, nos tiroirs, notre collection de CD. Ça peut éviter bien du trouble.»
HAUSSES DES PRIMES?
Au cours des dernières semaines, plusieurs milliers de propriétés ont inondé par la montée du fleuve Saint-Jean. La facture va être salée pour les assureurs.
Les propriétaires de maisons et de chalets doivent-ils s’attendre à voir les primes augmenter dans les prochains mois?
C’est possible, répond la défenseure du consommateur en matière d’assurances.
«C’est toujours basé un peu sur des moyennes. Parfois, ça a une influence sur tout le monde. Je ne veux pas être alarmiste et dire “attendez-vous que ça vous coûte un bras et une jambe”. Ce n’est pas ça que je dis. Mais il y a des risques à ce que ce soit le cas», affirme Michèle Pelletier.
«Règle générale, ça peut se faire dans la prochaine année, quand les gens vont commencer à avoir les renouvellements.»