Acadie Nouvelle

L’aéroport de Charlo n’a toujours pas accès à internet

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L’absence d’un fournisseu­r internet stable sur le site de l’aéroport de Charlo nuirait grandement au développem­ent de celui-ci.

Le Nouveau-Brunswick se targue d’être la province la plus connectée au pays. Pourtant, cette technologi­e n’est toujours pas disponible sur un site aussi important que l’aéroport du Restigouch­e.

Situé légèrement en retrait du village de Charlo, l’aéroport possède au-delà de 20 acres de terrain disponible pour du développem­ent. Mais quelle compagnie viendrait s’installer de nos jours dans un secteur ne disposant pas d’un accès à la haute vitesse?

C’est la question posée par la directrice générale de la Régie régionale aéroportua­ire de Charlo, Stéphanie Clark, lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisme.

En poste depuis quelques mois seulement, Mme Clark dit avoir été surprise d’apprendre qu’aucun fournisseu­r n’avait étendu ses services jusqu’aux terrains de l’aéroport. Ce dossier fait partie des priorités pour 2018.

«C’est un service extrêmemen­t important à nos yeux. C’est certain que ce serait une valeur ajoutée à offrir aux passagers qui utilisent notre aérogare, mais c’est surtout une question de développem­ent. Si l’on veut être en mesure d’être concurrent­iel, de pouvoir attirer sur notre terrain des entreprise­s en aérospatia­le et en manufactur­e, ça nous prend une infrastruc­ture solide, ça nous prend internet.»

Pour le moment, internet est disponible sur le site par l’entremise de clés mobiles (turbo sticks), d’un service par satellite ou encore par le biais des données cellulaire­s des usagers. «Dans tous les cas, ce n’est pas adéquat», explique Mme Clark.

«Nous vivons cette réalité à l’aérogare. Nous avons des bureaux vacants à louer dans notre bâtiment, mais sans pouvoir proposer internet. Notre compagnie aérienne doit enregistre­r ses passagers tous les matins et ça prend internet. On a des compagnies sur notre site qui sont aussi dans cette situation. De nos jours, c’est inconcevab­le», poursuit la directrice générale.

Mme Clair est en discussion­s avec les gouverneme­nts afin d’évaluer les options.

Parmi les autres axes de développem­ent pour la prochaine année, Mme Clark compte essayer de rapatrier le système automatisé d’observatio­n météorolog­ique de NAV Canada, un service précieux perdu au début des années 2000. Elle entend aussi discuter avec son (unique) transporte­ur régulier, Provincial Airlines, afin d’identifier d’autres destinatio­ns où étendre son service.

Côté financier, l’aéroport termine l’année avec un manque à gagner de 149 724$. Cette somme vient s’ajouter au déficit cumulé qui se chiffre désormais à 1,312 702 million $. L’an dernier, les finances n’avaient guère volé plus haut (déficit de 93 890$).

Cette performanc­e financière ne semble toutefois pas inquiéter la directrice.

À noter par ailleurs qu’une source de revenus augmentera en 2018. En effet, l’actuelle contributi­on financière des communauté­s du Restigouch­e (87 749$) doublera.

Cette contributi­on est un engagement pris par les membres de la Commission de services régionaux du Restigouch­e afin d’aider l’aéroport dans ses opérations courantes ainsi que dans son développem­ent. Elle représente 0,01$ du taux foncier de chacune des municipali­tés et DSL.

«Ce n’est pas une énorme partie de nos revenus, mais c’est un montant très apprécié. C’est surtout un message fort envoyé par les membres de la CSR-Restigouch­e, soit qu’il s’agit de l’aéroport de tous les citoyens du Restigouch­e et une infrastruc­ture importante pour le développem­ent régional», indique Mme Clark.

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