| MARDI 22 MAI 2018
Danie Haché Leblanc: Ç’a été spécial. Certaines participantes nous ont dit que c’était leur mini pèlerinage de Compostelle en Acadie. Pour nous toutes, ç’a été un moment de partage, d’échange et d’introspection sur soi, dans le moment présent, très fort.
Je ne m’attendais pas à ce que ce soit à ce point aussi intense. Il y a eu beaucoup d’émotions. Chacune était là pour une raison
D. H. L.: Même pour les plus sportives d’entre nous, ça n’était pas facile. L’effort était long et continu. On a eu des ampoules, des douleurs. Il nous a fallu faire des pauses. Mais jamais personne ne s’est plaint. Je n’ai entendu aucune lamentation. Nous connaissions toutes quelqu’un qui est mort du cancer ou qui a survécu. Nous savions que notre souffrance n’était rien comparé à la leur. Nous nous sommes mutuellement et naturellement soutenues.
Cet élan nous a portées jusqu’au bout. Arriver à Bathurst était un moment très émouvant. Il y a eu des larmes bien sûr, des larmes de fierté et d’accomplissement. C’était un rêve que j’ai eu en moi pendant cinq ans et qui se réalisait enfin. Nous organiserons une marche en 2019, et les années d’après, selon la même formule. Nous voulons faire vivre cette expérience à d’autres femmes.
A. N.: Vous avez choisi de marcher au profit de la Société canadienne du cancer. Pourquoi?
D. H. L.: Caroline Roy, l’autre organisatrice, et moi y travaillons toutes les deux en tant que coordonnatrices. Elle, depuis cinq ans; moi, cela fait six ans. Nous voyons les bienfaits de la recherche.
C’est une cause qui nous tient à coeur aussi pour des raisons personnelles. Nous avons toutes les deux perdu quelqu’un de notre entourage proche à cause de cette maladie.
Avec cette marche, nous avons amassé plus de 31 000$. Le montant total n’est pas encore fixé. Nous recevons encore des dons. Comme nous avions des marcheuses du Restigouche, de la région Chaleur et de la Péninsule acadienne, cet argent sera redistribué aux Relais pour la vie de Campbellton, de Petit-Rocher et de Caraquet.
C’est notre manière de rendre aux communautés ce qu’elles nous ont apporté.