JEUX DE L’ACADIE: OÙ SONT LES BÉNÉVOLES?
À un mois de la 39e Finale, ça commence à urger afin de trouver de 600 à 800 volontaires
Recruter des bénévoles pour la Finale des Jeux de l’Acadie représente un défi pour les organisateurs année après année. Ce défi semble s’amplifier lorsque les Jeux ont lieu dans un milieu anglophone.
À l’heure actuelle, l’organisation compte environ 200 bénévoles pour la 39e Finale des Jeux qui se déroulera du 27 juin au 1er juillet à Miramichi. C’est loin des 600 à 800 bénévoles nécessaires pour assurer le fonctionnement idéal de l’événement.
«Il y a peu d’intérêt en ce moment. On espère être en mesure d’en avoir assez d’ici l’ouverture des Jeux», raconte Emma McLean, responsable du recrutement.
Ce phénomène n’est pas nouveau. En 2017, Fredericton a peiné pour trouver l’aide nécessaire. En février, quelque 160 personnes avaient rempli le formulaire. Un mois avant la cérémonie d’ouverture, il en manquait encore 250.
Deux ans plus tôt, le Comité organisateur des Jeux de l’Acadie à Charlottetown avait vécu le même dilemme, au point de répéter des appels à tous à deux mois des compétitions. En juin, on était encore à court de 200 volontaires. Au final, on avait réussi à atteindre de peine et de misère le nombre de 600, au point où plusieurs ont dû occuper plusieurs tâches pendant les cinq jours des Jeux dans la capitale insulaire.
Selon Emma McLean, ce portrait répétitif s’explique en partie par la langue.
«Souvent, les anglophones pensent qu’ils ne peuvent pas devenir bénévoles parce qu’ils croient que les Jeux sont uniquement pour les francophones. Ce n’est pas le cas. On accepte tout le monde et on organise les choses de façon à ce que les anglophones soient jumelés aux francophones.»
Une autre partie s’expliquerait à partir du fait que les anglophones ne connaissent pas ou peu ce que sont les Jeux de l’Acadie.
«En milieu francophone, c’est toujours plus facile parce que les gens savent ce que les Jeux représentent pour les jeunes.»
Par ailleurs, l’inconnu face aux rôles et responsabilités des bénévoles peut aussi être un facteur dans la décision des gens.
«Il y a des gens qui aimeraient ça être bénévoles, mais ils ne savent pas exactement ce que ça implique. On est là pour leur expliquer les tâches qu’ils pourraient devoir faire», poursuit-elle.
S’il n’y a pas de véritable date limite établie pour compléter le recrutement, Mme McLean indique que ça commence à urger.
«On aurait aimé tous les avoir hier!, ditelle. Mais idéalement, on les aura tous au moins une semaine avant l’ouverture...»
Les inscriptions de dernière minute sont souvent ce qui fait la différence.
«Il y a des parents qui attendent de voir les résultats et de savoir si leur enfant s’est qualifié pour la Finale avant de s’enregistrer», note Emma McLean.
Cependant, les organisateurs doivent trouver des moyens pour attirer les gens le plus tôt possible afin d’éviter toute surprise. Il y a notamment des conférences qui sont données dans les écoles, raconte Rachelle Haché, aussi responsable du recrutement.
«Notre directrice Sue Duguay fait beaucoup de conférences et de présentations pour expliquer ce que sont les Jeux de l’Acadie dans le but d’inciter les gens à s’impliquer. On se déplace beaucoup, on fait ce qu’on peut!»
Enfin, Emma McLean affirme que des discussions ont été entreprises au sein de l’organisation afin d’étudier un scénario où les délégations apporteraient des bénévoles. Discussions qui sont très préliminaires.
«Certaines délégations le font déjà, mais c’est parfois compliqué. Par exemple, c’est difficile pour les personnes de Terre-Neuveet-Labrador ou de l’Île-du-Prince-Édouard de se déplacer jusqu’à Miramichi...»