SOLO : TOUTE UNE AVENTURE!
Il y a 41 ans jour pour jour, dans Star Wars, la planète a fait connaissance avec Han Solo, un «vaurien» doté d’un talent de pilote exceptionnel. Depuis jeudi, on peut maintenant en savoir un peu plus sur les origines de ce personnage à l’arrogance légendaire grâce à Solo, le plus récent épisode de la saga Star Wars.
Vous avez toujours rêvé de savoir comment Han Solo est devenu propriétaire du Faucon Millenium, a gagné la loyauté éternelle de Chewbacca, a fait la connaissance du suave Lando Calrissian et est parvenu à effectuer le raid de Kessel en 12 parsecs?
Toutes les réponses à ces mystères se trouvent dans Solo, un film dont le tournage a débuté sous Phil Lord et Christopher Miller (The Lego Movie, 21 Jump Street) et qui s’est terminé sous la direction de Ron Howard (Apollo 13, A Beautiful Mind).
Le résultat, malgré le tournage un peu chaotique, est un film qui déborde d’action, de nostalgie et de coups de théâtre. Une oeuvre que les nombreux fanatiques de Star
Wars ne voudront pas manquer, quitte à briser la magie qu’ils s’étaient mentalement construite sur les moments marquants de la vie de Han Solo. DE LA RUE AU FAUCON MILLENIUM
Planète Corellia, quelques années avant les événements racontés dans A New Hope. Le joug de l’Empire sur les citoyens de la galaxie est à son maximum.
Sur Corellia, la seule façon de survivre est de rendre service aux chefs du crime organisé. Un art dans lequel Han Solo (solide Alden Ehrenreich) est passé maître.
Sauf qu’un jour, Solo échoue dans sa tentative de voler un criminel afin de quitter la planète en compagnie de sa copine Qi’ra (Emilia Clarke) vers une vie meilleure.
Résultat: Han est forcé de s’enrôler avec l’Empire pour sauver sa peau alors que Qi’ra est retenue sur Corellia.
Dans la cadre de son entraînement, Solo fait la connaissance de Beckett (Woody Harrelson), un mercenaire qui vit de petites combines, et de Chewbacca, un esclave de l’Empire.
Les trois unissent leurs destinées, mais leur tentative de voler un important chargement de carburant pour un baron du crime appelé Vos (méconnaissable Pault Bettany) échoue.
Pour rester en vie, le trio doit trouver le moyen de rembourser Vos. Et pour ce faire, il aura besoin d’un vaisseau extrêmement rapide.
Coïncidence, Qi’ra - qui travaille maintenant pour Vos - connaît un certain Lando Calrissian (Donald Glover), le propriétaire d’un tas de ferraille dont la rumeur dit qu’il est le plus rapide de la galaxie...
PLEIN DE REBONDISSEMENTS
Résumer l’intrigue de Solo en ces quelques lignes - sans vendre de mèche - m’a donné un mal de chien... fait rare pour un film de Star Wars. Après tout, soyons honnêtes, si Star Wars est si populaire, c’est pour la grandeur de ses personnages, ses effets spéciaux et sa résonnance universelle.
Solo n’est assurément pas l’épisode le plus émotif, le plus poétique ou le plus subtil de la saga (il n’y a ici pas de moralement ambigüe combat entre la Force et le côté obscur).
Mais c’est certainement un de ceux dont le scénario nous réserve le plus de surprises.
Bien sûr, aucune n’a l’ampleur de «Je suis ton père». C’est plutôt l’accumulation de coups de théâtre - principalement dans le troisième acte - qui nous étourdit. On se sent comme un boxeur qui encaisse coup sur coup une série de percutants jabs.
Et c’est loin d’être désagréable.
DES MOMENTS MAGIQUES
La complexité relative de l’intrigue et l’absence de réels enjeux - on sait tous que Solo, Lando et Chewie ne vont pas mourir - pourrait rebuter quelques habitués de Star Wars. Mais que ceux-ci se rassurent: le film est rempli de moments magiques - certains tirés tout droit de la mythologie et d’autres non.
La première rencontre entre Han et Chewie est épique. La chimie légendaire entre les deux personnages est palpable dès les premiers instants.
Le film regorge également de liens avec la trilogie originale. Certains font sourire, d’autres déçoivent par leur manque de subtilité.
Au chapitre des moments forts: une longue séquence qui se déroule sur un train futuriste. Du cinéma visuellement grandiose et d’une intensité qui n’a d’égal que celle de la bataille de Yavin.
Ces 15 minutes embouteillent parfaitement ce qu’est une très légère, mais essoufflante course folle qui déborde d’excellentes scènes d’action.