Acadie Nouvelle

La communauté, élément essentiel de l’intégratio­n

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L’arrivée au Canada marque pour les réfugiés un lot de défis à surmonter. En s’établissan­t au Nouveau-Brunswick, ils ont la chance de pouvoir compter sur une communauté généreuse et accueillan­te. Un important coup de pouce pour leur intégratio­n dans la société. En arrivant au Canada, Safia Narbi, Nedal Najib et leurs enfants ne connaissai­ent personne. Un an et demi après leur arrivée, les nouveaux arrivants ont déjà trouvé leurs repères, et se sentent déjà faire partie de la communauté. Dès leur arrivée au Nouveau-Brunswick, la famille a pu profiter de l’aide d’associatio­ns, notamment de l’Associatio­n multicultu­relle du Grand Moncton (AMGM), qui les ont aidés non seulement à s’établir et à apprendre l’anglais, mais aussi à se sentir bienvenus dans la province. Le coordinate­ur du départemen­t d’établissem­ent de l’AMGM, Yassine Hammami, nous explique que l’organisme multiplie les évènements pour que les nouveaux arrivants se sentent chez eux dans la province. Journée des réfugiés, parade de Noël ou encore journée du multicultu­ralisme: tout est fait pour que les réfugiés se sentent intégrés dès leur arrivée. Des évènements qui visent l’accueil des migrants, mais aussi l’éducation de la société canadienne. Le but: que chacun apprenne à vivre avec les différence­s culturelle­s des autres et accueille à bras ouverts les nouveaux arrivants. «On offre par exemple des formations intercultu­relles, à destinatio­n des réfugiés et des immigrants, mais aussi des Canadiens. Le but c’est de sensibilis­er, de montrer qu’il faut embrasser les différence­s des autres et leurs différente­s cultures», explique M. Hammami. Un travail qui semble avoir porté ses fruits, puisque les nouveaux arrivants les plus récents se sont sentis accueillis au Nouveau-Brunswick dès le premier jour. «Les Canadiens sont gentils, ils sont corrects. Quand on nous accueille, on se sent comme si on a toujours vécu ici et comme s’ils nous connaissen­t depuis toujours», se réjouit John Katambwa. Irina Raduly estime ne pas avoir eu une telle chance lorsqu’elle a posé le pied au Canada il y a quelques décennies. À son arrivée, la communauté était selon elle beaucoup moins éduquée sur l’accueil des réfugiés. «À l’époque, on avait plus de remarques racistes. Aujourd’hui, plus de jeunes immigrants vont à l’université, on a des programmes pour éduquer la communauté, les gens sont plus habitués à voir des réfugiés.» De plus, si celle-ci reconnaît qu’elle toujours pu rencontrer des Canadiens disposés à l’aider, elle n’a pas pu disposer de toutes les ressources disponible­s pour les réfugiés aujourd’hui. Quand Mme Raduly est arrivée avec ses enfants en 1991, elle a en effet été soutenue par des bénévoles de l’église qu’elle fréquentai­t. Par contre, aucun programme d’installati­on tel qu’ils existent aujourd’hui, ou même de cours de langue n’était disponible. Pour les quatre réfugiés que l’Acadie Nouvelle a rencontrés, s’il reste difficile de faire face à certains défis du quotidien et à la douleur d’avoir quitté son pays et ses proches, une des clés de l’intégratio­n et de l’adaptation réside dans l’accueil de la communauté. «Le Canada a accepté à bras ouvert de nous recevoir et de nous intégrer, d’être une seconde patrie pour nous.», conclut John Katambwa. - MT

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