Acadie Nouvelle

Un nouvel institut de recherche en études autochtone­s voit le jour en Ontario

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Un nouvel institut de recherche en Ontario espère donner aux chercheurs autochtone­s l’occasion d’apporter une contributi­on plus large aux questions de politiques publiques qui intéressen­t les premiers peuples. Hayden King, écrivain et universita­ire anichinabé de la première nation de Beau Soleil, dans la baie Georgienne, dirigera ce nouvel Institut Yellowhead, de l’Université Ryerson, à Toronto. L’institut porte le nom de William Yellowhead, un chef anichinabé du début du 19e siècle qui a promu l’unité parmi les nations autochtone­s et résisté aux sévères politiques coloniales décidées dans le sud de l’Ontario. L’Institut Yellowhead lancera mardi un document de recherche qui analyse les politiques du gouverneme­nt de Justin Trudeau en matière autochtone. Le document, coécrit notamment par le professeur King, a impliqué le travail d’une trentaine de leaders autochtone­s, de militants, de membres des communauté­s et d’experts en politique publique, pour la plupart autochtone­s. «Nous espérons renverser une très longue histoire d’exclusion des peuples autochtone­s des décisions politiques et des décisions juridiques qui affectent nos communauté­s», a déclaré M. King. Les Autochtone­s devraient prendre eux-mêmes les décisions concernant leur avenir.» «Nous espérons que l’Institut Yellowhead deviendra une source pour les médias, pour faire porter la voix des communauté­s autochtone­s et des experts politiques et juridiques autochtone­s», a estimé M. King. Depuis le mouvement «Idle No More» pour les droits et la souveraine­té des Autochtone­s, jusqu’aux demandes répétées au gouverneme­nt fédéral pour se pencher enfin sur le nombre disproport­ionné de femmes autochtone­s disparues et assassinée­s au Canada, les leaders et les militants autochtone­s sont devenus plus insistants et affirmatif­s dans leurs appels à l’action, croit le professeur King. Néanmoins, la voix des chercheurs allochtone­s est plus répandue et mieux acceptée dans les médias et dans les travaux de recherche, selon lui. «Les experts non autochtone­s (...) disent souvent des choses qui plaisent aux Canadiens, aux institutio­ns canadienne­s et aux gouverneme­nts, et ils ne sont ni offensants ni menaçants.» – La Presse canadienne

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