DALHOUSIE EXPULSE UN CONSEILLER MUNICIPAL
Tenu à l’écart des activités du conseil depuis novembre en raison d’un comportement jugé inapproprié, le conseiller Mickey Maloney vient d’être renvoyé de son poste.
En décembre, le conseil municipal de Dalhousie a voté à l’unanimité une motion visant à exclure le conseiller Mickey Maloney de toutes les activités et les réunions du conseil, à moins que ce dernier ne consente à s’excuser publiquement pour son comportement.
On lui reprochait alors d’avoir tenu des propos insultants qui frôlaient l’intimidation à l’endroit des membres du conseil ainsi qu’à l’endroit de certains employés de la municipalité.
Jusqu’à présent, le conseiller était suspendu avec salaire. Comme il a raté plus de quatre réunions publiques mensuelles consécutives – et qu’il n’avait visiblement pas l’intention de se conformer à la demande du maire en faisant amende honorable – le conseil a décidé d’aller plus loin dans sa démarche.
Lundi, à l’occasion de la réunion publique mensuelle, le conseil a voté unanimement pour son exclusion définitive.
Le conseiller a plus précisément été déclaré «incapable de remplir et d’exercer ses fonctions». Du coup, la Ville se retrouve avec un siège vacant.
Selon le maire de la municipalité, Normand Pelletier, l’exclusion du conseiller n’aurait pas à être entérinée par le ministre de l’Environnement et des Gouvernements locaux puisque la raison évoquée fait partie de la Loi sur les municipalités.
Ceci dit, une question demeure: comment le conseiller aurait-il pu assister auxdites rencontres alors qu’il s’était fait expressément dire de ne pas mettre un pied à l’intérieur des murs de l’hôtel de ville?
«Il savait très bien ce qu’il avait à faire pour réintégrer le conseil», rétorque le maire Pelletier.
«Il n’avait qu’à s’excuser pour son comportement. S’il avait fait cela, il aurait réintégré le conseil. Le problème c’est qu’il a toujours nié avoir eu un comportement déplacé. Au lieu de s’excuser, il a pris un avocat et a entrepris des actions légales envers le conseil», ajoute-til.
Selon le maire, la décision de déclencher une élection complémentaire pour remplacer M. Maloney reviendra à la province. Lui et son conseil penchent pour la tenue d’une telle élection.
«Il reste encore presque deux ans avant la prochaine élection municipale, alors oui, on croit qu’il reste suffisamment de temps pour justifier une élection partielle», estime M. Pelletier.
Pour ce qui est du principal intéressé, il ne nous a pas été possible de le rejoindre avant l’heure de tombée. S’exprimant sur les médias sociaux, il a par contre réitéré n’avoir rien à se reprocher. Il a dit avoir eu l’impression que le conseil ferait appel aux policiers s’il s’était présenté aux réunions, de là sa décision de ne pas y assister.
Il ajoute qu’il n’avait pas l’intention d’engager de recours judiciaires contre la Ville, puisqu’il ne voulait pas que la Ville utilise l’argent des contribuables pour se défendre contre lui.
Mickey Maloney promet par contre d’être une véritable épine dans le pied du conseil municipal de Dalhousie, et ce, jusqu’à la prochaine élection.