Une lutte à finir contre les mythes linguistiques
Brian Gallant confie qu’il n’a pas été facile, au cours des dernières années, de se battre contre des mythes en ce qui a trait à la langue, au bilinguisme et à la dualité. Par exemple, l’idée saugrenue – et pourtant régulièrement évoquée dans la sphère publique – que le gouvernement pourrait réduire ses dépenses de santé de la moitié en abolissant la dualité en éducation ou en santé. «Les faits sont que si on avait un seul système, croyez-vous que la moitié des personnes ne seraient plus malades? La logique des arguments est basée sur des mythes. Ça, je trouve ça difficile.» Il accuse d’ailleurs le chef du Parti progressiste-conservateur, Blaine Higgs, de jeter de l’huile sur le feu en «propageant des mythes pour gagner des points politiques», ce qui, selon lui, «n’aide pas du tout» à apaiser les tensions entre anglophones et francophones. Il estime entre autres que Blaine Higgs se sert du bilinguisme comme «bouc émissaire» dans le dossier des défis de recrutement chez Ambulance NB, et ce, même s’il y a «des postes unilingues anglophones qu’on ne peut pas combler». Brian Gallant écorche au passage les candidats francophones tels que Robert Gauvin, Danny Soucy et Claude Landry, qui acceptent de se présenter sous la bannière progressiste-conservatrice malgré les positions de leur chef dans certains dossiers linguistiques. «Je pense que M. Gauvin, M. Landry et M. Soucy ont des explications à donner aux gens qu’ils veulent représenter, sur comment ils pensent qu’ils vont être capables de se présenter pour quelqu’un qui ne veut pas parler des vrais faits et qui veut propager des mythes lorsqu’il est question des langues officielles.» - PRN