LE FESTIVAL INSPIRE SURPREND
Fresque après fresque, le Festival Inspire insuffle une nouvelle atmosphère dans le Grand Moncton. Cette année encore, des spécialistes de l’art urbain viendront laisser leur trace sur les murs de la métropole.
La programmation 2018 s'annonce particulièrement prometteuse. De nouvelles murales viendront embellir le paysage urbain du 9 au 14 juillet. Les organisateurs ont fait appel à des artistes bourrés de talent pour réaliser neuf peintures géantes.
Parmi eux, on retrouvera le Français Maye, connus pour ses décors fantastiques habités par des personnages élancés, mihumains, mi-machines. Miles Toland, de Santa Fe au Nouveau-Mexique, sera chargé de donner un nouveau visage au YMCA. Son style de peinture fusionne des formes humaines naturalistes avec des motifs géométriques.
La Québécoise Danaé Brissonnet viendra exprimer son art coloré. L'artiste puise dans la culture locale et ses mythes pour créer des mondes imaginaires riches en symboles. Les frères Glöbel, originaires de Glasgow en Écosse, ont prévu de réaliser deux oeuvres inspirées de visuels publicitaires à Dieppe et au verger Belliveau de Memramcook. La Franco-Ontarienne Mique Michelle sera elle aussi de la fête.
Les organisateurs ont également laissé une belle place aux artistes locaux: Lysanne Lombard (Dieppe), Gabrielle Brown (SaintJean) et Chelsea Gauvin (Moncton) réaliseront leur première murale le mois prochain.
La vision de l'événement, elle, n'a pas changé. «On veut rendre la ville assez cool pour que la population ait envie d'y rester et d'y prospérer, souligne la cofondatrice d'Inspire. Le festival continue de remplir sa mission qui est d'être ouvert et accessible à tous. Tu n'as pas besoin d'être le genre de personne qui visite des galeries d'art pour apprécier et participer.»
PLACE À LA NOUVEAUTÉ
Au-delà de la création des fresques, le Festival Inspire sera ponctué par plusieurs événements gratuits et ouverts à tous.
Tout au long de la semaine, les gens pourront visiter le Sputnik, un immense dôme géodésique accompagné d'un bar éphémère et d'un espace en plein air. Concerts, conférences, ateliers et autres activités, la programmation sera différente chaque soir.
Autre nouveauté, l'événement nocturne L'Art dans le Noir animera la ville vendredi 13 juillet. Du crépuscule jusqu'à tard dans la nuit, pas moins de 45 artistes réaliseront des installations éphémères et autres performances au centre-ville: des sculptures géantes, un jardin tropical de papier, des projections, un spectacle de danse, du théâtre de rue…
L'équipe du festival tente de se renouveler et d'entretenir l'engouement qui s'est créé autour l'événement au cours des trois dernières années.
«On essaie d'amener du monde dans les rues, de faire bouger le centre-ville», mentionne Lisa Griffin.
C'est chaque année un grand bonheur de voir le public toujours plus nombreux faire le tour des murales et prendre part à tous les projets parfois un peu fous que nous proposons à notre communauté.»
Le festival accueillera aussi une performance de la compagnie ATSA – Quand l’Art
passe à l’action. Installés sur le parvis de l'hôtel de ville, ils proposeront aux habitants de rencontrer un inconnu et de discuter le temps de partager une soupe.
Les succès des éditions précédentes sont également de retour, avec la fête en couleurs lors de laquelle les participants s'aspergent de poudre colorée et la Nuit Vélo-Disco pour un tour des murales à vélo.
«C’était une priorité de mettre de l’avant les femmes qui sont très minoritaires dans le monde de l’art urbain», explique la directrice du festival, Lisa Griffin.