Des fruits et des légumes au prix du gros afin de faire des choix plus santé
Ajouter à son panier d’épicerie des fruits et des légumes frais est définitivement un choix alimentaire sain et recommandé. Mais lorsque le budget est serré, ce choix s’apparente souvent davantage à un luxe.
Outre son service de transport, le Réseau d’inclusion communautaire vient de lancer en parallèle cette semaine un autre service, le programme
celui-ci misant sur les saines habitudes alimentaires. L’objectif: permettre aux citoyens à faible revenu de mieux s’alimenter sans toutefois se ruiner.
Imaginez un sac d’épicerie contenant concombres, patates, oignons, navet, bananes, poires, pommes, oranges, et brocolis.
C’est ce que l’on retrouvait dans le tout premier sac d’épicerie du programme livré cette semaine aux participants de cette nouvelle initiative.
Ceux-ci paient un montant fixe de 15$ par mois pour adhérer au programme. En échange, ils reçoivent cette panoplie de légumes et de fruits frais.
Pour les besoins de la cause, le réseau fait affaire avec un commerce de la région, Dumais Fruits & Légumes. Ses propriétaires ont accepté de passer une commande spéciale une fois par mois, commande sur laquelle ils ne font aucun profit puisque vendus aux prix d’achat.
Selon Jessica Maltais, coordonnatrice du réseau, le sac remis cette semaine avait une valeur marchande d’environ 32$, soit le double du prix exigé des participants au programme. Selon elle, il est facile d’opter pour des aliments moins nutritifs, riches en sucre, ou encore de la malbouffe, car ces aliments sont généralement plus abordables et demandent moins de préparation.
«Mais on se doit d’inculquer des habitudes de vies plus saines, car cela a un impact direct sur la santé des gens», dit- elle.
Selon Mme Maltais, même si l’initiative vise au départ à aider les familles à faible revenu à mieux s’alimenter, elle ne se limite pas uniquement à cette clientèle.
«On ne fait aucune discrimination. Car même si tu n’es pas sous le seuil de la pauvreté, l’un des premiers endroits où l’on s’impose des limites c’est l’épicerie», souligne-t-elle.
Le programme vient à peine de débuter que, déjà, il compte 80 clients.
«C’est une limite que l’on s’était fixée pour les premiers mois de mise en service afin de tester tout le processus. Et ça n’a pas pris de temps qu’on a affiché complet. On a même une liste d’attente», indique la coordonnatrice.
L’objectif est de rouler à plein régime vers le mois d’octobre et de faire passer le nombre de clients à 300, voire même 400.