Forêt NB répond aux critiques
Mike Legere, Directeur exécutif de Forêt NB
Le récent article concernant l’initiative en foresterie du site infoforet.ca explique pourquoi une bonne communication est nécessaire afin de fournir de l’information crédible avec appui scientifique sur les pratiques de gestion de la forêt. Qualifier de propagande un effort sincère pour répondre au souhait du public concernant la gestion de forêt est regrettable et méprisant.
Loin d’être de la propagande, j’affirme que c’est la responsabilité des membres du groupe infoforet.ca de transmettre une meilleure compréhension de la science entourant des sujets tels que les impacts des herbicides sur l’environnement, l’utilisation et l’impact des coupes à blanc et la gestion de la composition et de la biodiversité de la forêt, entre autres. Le gouvernement et l’industrie ont quelque chose en commun dans ce cas-ci: nous sommes intéressés à donner au public l’accès à de la bonne information fournie par des gens qualifiés sur la question pour éviter que des marchands de peur ou des experts de science douteuse imposent au public leurs opinions anti-forestières avec une campagne astucieuse pour faire bannir l’utilisation d’herbicides approuvés et sécuritaires qui entraînerait une réduction importante de l’approvisionnement en bois. Plutôt de soutenir la récolte, la stratégie de Stop Spraying NB mettrait une pression supplémentaire sur nos forêts pour remplacer l’approvisionnement en bois perdu à cause d’un manque d’outils de gestion efficace de la végétation.
Parmi les experts cités, plusieurs points de votre article sont quelque peu trompeurs et d’autres carrément faux.
Par exemple, Marc-André Villard minimise le rôle et les risques de feux de forêt. Soyons clairs. Sans une gestion forestière judicieuse, nos forêts seraient soumises à des risques d’incendie beaucoup plus élevés et l’historique le prouve. Une personne pourrait également croire que, selon le commentaire de M. Villard, nous devrions, au nom de la régénération naturelle de la forêt, donner libre cours à la tordeuse de bourgeons d’épinette et aux feux de forêt. Ceux qui se souviennent de la dernière épidémie de la tordeuse de bourgeons d’épinette et de ses ravages dans nos forêts pourraient fortement défendre ce point. La gestion forestière moderne, incluant la gestion de la végétation et la coupe à blanc, remplace les perturbations naturelles avec celles fabriquées par l’homme afin que nous puissions profiter non seulement des avantages économiques et sociaux qui découlent d’une industrie forestière solide, mais également profiter de tous les produits que nous apprécions au quotidien.
M. Villard affirme également que la biodiversité est affectée dans les plantations forestières. Infoforet.ca n’écarte pas ce point, mais M. Villard le dit lui-même que ces plantations ne sont pas des déserts biologiques. Je poserais la question: est-ce que nous devons accepter le risque d’une diminution minime et temporaire de la biodiversité sur une petite portion de notre territoire boisé tout en connaissant la valeur de la création d’habitat, de la régénération des conifères et des retombées économiques? Nous ne sommes pas les seuls à faire pousser des arbres à des fins avantageuses, mais nous sommes les meilleurs dans ce domaine.
M. Béland affirme que l’épandage d’herbicides pour protéger les jeunes plantations et la coupe à blanc ne sont pas des pratiques nécessaires pour maintenir l’approvisionnement en bois. S’il existe une solution réaliste à ces pratiques de gestion forestière largement acceptées qui nous permettrait d’avoir un secteur forestier rentable dans un environnement de compétition mondiale féroce, cela a échappé à la plupart des experts en travaux sylvicoles du Nouveau-Brunswick et d’ailleurs au pays.
Les Néo-Brunswickois ne savent peutêtre pas que seulement 2 % de la forêt de la province est récolté annuellement. De ce pourcentage, deux tiers se régénèrent naturellement et un tiers est planté. Le traitement herbicide qui préoccupe tant Stop Spraying NB s’applique à moins de 1% de nos forêts et une fois tous les 40 à 60 ans. C’est un produit utilisé par la plupart des fermiers et par plusieurs jardiniers amateurs, approuvé par Santé Canada et l’un des plus étudiés en profondeur et bien compris à travers le monde. Quant aux inquiétudes sur la santé et les impacts environnementaux du glyphosate et comme le démontrent les règles de publication sur leur page Facebook, Stop Spraying NB ne se préoccupe guère de notre contact à l’herbicide à travers les aliments que nous consommons sans inquiétudes tous les jours; seulement la foresterie et Énergie NB sont visés. Pourquoi un double standard? À mon avis, je crois que cela a très peu à avoir avec la santé et l’environnement, mais que c’est plutôt une opinion anti-forestière; opinion que chaque NéoBrunswickois devrait connaître.
Aux Néo-Brunswickois qui apprécient les produits de nos forêts que nous utilisons pour bâtir nos maisons, pour imprimer ce journal, ou celui que nous ne pouvons pas faire sans dans nos salles de bain, je vous demande de rechercher et de considérer les faits. Visitez le site web fôretinfo. ca pour décidez vous-mêmes la valeur de cette initiative.
L’enjeu est trop important pour la province et les 24 000 Néo-Brunswickois qui grâce à nos forêts nourrissent leur famille pour laisser de la désinformation circuler sur une question aussi importante basée sur des renseignements scientifiques non fondés. Forêt NB est fier de soutenir l’initiative infoforet.ca et les scientistes qui ont si généreusement accepté de prêter leurs expertises à une conversation aussi importante.