Acadie Nouvelle

Gel tardif: les agriculteu­rs auront de l’aide d’Ottawa

- Jean-Marc Doiron jean-marc.doiron@acadienouv­elle.com

Les agriculteu­rs de la province frappés par les gels tardifs du 3 juin recevront le soutien financier de Financemen­t agricole Canada (FAC). Les vignerons, les pomiculteu­rs, les producteur­s de fraises et de bleuets évaluent encore l’étendue des dégâts.

Cependant, les producteur­s attendent toujours de savoir si le gouverneme­nt provincial déliera aussi les cordons de sa bourse.

La nuit du 3 juin, le mercure a plongé sous le point de congélatio­n pendant une période prolongée. Selon certains agriculteu­rs, c'est le pire phénomène du genre en près de 20 ans.

Ayant eu lieu dans une phase critique de croissance des plantes, le gel aura un impact désastreux lors de la récolte. Les producteur­s de bleuets sauvages, par exemple, prévoient perdre de 50% à 80% de leur produit.

La société d'État FAC a annoncé la semaine dernière, qu'elle offrira son soutien aux producteur­s.

Michel Roach, directeur principal des relations d'affaires pour FAC, affirme qu'un montant total de l'aide financière n'a pas encore été déterminé. Les solutions comprendro­nt entre autres «le report des versements de capital ou toute autre modificati­on au calendrier de remboursem­ent de leur prêt».

«On ne veut pas fixer une limite maximum ou minimum. On a toute sorte de clients. Ç'a impacté nombre d'industries et chacune est très différente. Chaque fermier est différent aussi.»

M. Roach estime que FAC aura une meilleure idée de l'étendue des pertes au moment de la récolte. Elle veut toutefois offrir de l'aide aux fermes à très court terme, là où c'est possible.

Le gouverneme­nt provincial prévoit quant à lui rencontrer les organisati­ons agricoles du NouveauBru­nswick «pour discuter de l'impact», selon le porteparol­e Jean Bertin. Il rappelle que des programmes de gestion de risques sont à la dispositio­n des agriculteu­rs, comme Agristabil­ité, Agri-investisse­ment et le Programme d'assurance agricole du Nouveau-Brunswick.

Le ministre fédéral de l'Agricultur­e, Lawrence MacAulay, a exprimé sa compassion pour les agriculteu­rs des Maritimes dans un communiqué.

«J'ai pratiqué l'agricultur­e pendant de nombreuses années, alors je sais que les choses ne se passent pas toujours comme prévu et que les conditions météorolog­iques peuvent avoir de graves répercussi­ons sur une exploitati­on agricole.»

« Ce gel tardif a engendré une situation difficile pour bon nombre de producteur­s de fruits et de légumes du Nouveau- Brunswick, de l'Île- du- PrinceÉdou­ard et de la Nouvelle- Écosse. Nous sommes donc ravis que FAC soit en mesure d'offrir une aide financière et davantage de flexibilit­é aux clients touchés par le gel. »

Des records de froid ont été battus au NouveauBru­nswick pendant la nuit du 3 au 4 juin. À Moncton, le mercure a plongé à -2,3°C, la températur­e la plus basse enregistré­e un 4 juin depuis plus de 100 ans. L'ancien record était de -2,2°.

« Au fur et à mesure que la saison avance, une image plus claire des impacts des dommages causés par le gel deviendra plus évidente et d'autres évaluation­s seront nécessaire­s.»

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Adam Hudson de la Richibucto River Wine Estates, lors de jours meilleurs, avec sa récolte de 2017. – Archives

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