Un ensemble de changements récents
Au Canada, l’industrie a largement soutenu les changements gouvernementaux qui devraient être mis en oeuvre en décembre et qui obligent les sociétés pharmaceutiques à éliminer les allégations de promotion de la croissance des animaux que procureraient des antibiotiques considérés comme importants pour la santé humaine. Cette modification fait partie d’un ensemble de changements récents, y compris des règlements introduits en novembre qui limitent l’importation personnelle de médicaments vétérinaires pour les animaux producteurs d’aliments ou ceux destinés à être consommés. Seuls les médicaments qui ne présentent pas de risque pour la santé publique ou la sécurité alimentaire peuvent être importés en quantités suffisantes pour moins de 90 jours. Les agriculteurs seront également tenus d’obtenir une ordonnance vétérinaire pour tous les antibiotiques importants sur le plan médical qui sont encore disponibles en vente libre à compter du 1er décembre. Toutefois, la décision du Canada d’éliminer les allégations de promotion de la croissance d’antibiotiques importants sur le plan médical exclut ceux qui ne sont pas considérés comme une priorité absolue en matière de soins de santé et qui sont encore utilisés par certains éleveurs canadiens. Le changement n’empêchera pas non plus les agriculteurs d’utiliser potentiellement ces mêmes médicaments pour différentes raisons, mais ils auront besoin d’une ordonnance vétérinaire. Les nouvelles politiques et réglementations ont été longues à venir. En 2002, un groupe de travail avait identifié pour la première fois des problèmes liés aux facteurs de croissance et à l’échappatoire qui permettait aux agriculteurs d’importer des antibiotiques pour les utiliser avec leurs animaux sans trop de surveillance. Selon John Prescott, un professeur de l’Université de Guelph qui a siégé au conseil d’administration du Comité canadien sur les antibiotiques maintenant dissous, le Canada a été plus lent à réduire l’utilisation des antibiotiques dans l’agriculture que la plupart des pays du G7. Le comité a produit un plan d’action national en 2004, mais il n’a jamais été mis en oeuvre. - La Presse canadienne