UN DANGER POUR LES TRAVAILLEURS
CHALEUR ACCABLANTE SUR LE N.-B.
La chaleur accablante des derniers jours est peut-être plaisante pour les vacanciers, mais pour les personnes qui doivent travailler à l’extérieur, c’est une toute autre histoire. Plusieurs précautions doivent être prises pour éviter un malaise lié à la chaleur.
Un seul record de chaleur a été battu au Nouveau-Brunswick mardi. Miscou a enregistré un mercure de 30,6°C. L’ancienne marque était de 30,1°C. Néanmoins, il a fait encore plus chaud mercredi alors que la température a atteint 33°C en aprèsmidi.
Environnement Canada s’attend à ce que ce soit aussi chaud jeudi, voire même que des records tombent.
«Peut-être demain (jeudi) on pourrait avoir des records battus un peu partout dans la province», a indiqué Jill Maepa, météorologue pour Environnement Canada.
Travailler dans ces conditions n’est pas facile, et ce, surtout quand la température ressentie avec l’humidex est de 40°C ou plus.
LA CHALEUR PEUT ÊTRE UN PROBLÈME
Chaque année, il y a de deux à trois accidents liés à la chaleur extrême qui sont rapportés à Travail sécuritaire Nouveau Brunswick et indemnisés.
Ce ne sont pas tous les cas qui sont signalés à la société de la Couronne qui veille à l’application de la Loi sur l’hygiène et la sécurité au travail. Quand les symptômes sont moins sévères, les salariés seraient moins tentés de porter plainte.
«Deux ou trois fois par année, c’est quand même trop parce que ce sont des situations qui peuvent être évitées», a souligné Richard Blais, directeur Conformité et examen des règlements pour Travail sécuritaire.
Des règlements au Nouveau-Brunswick exigent d’ailleurs que les employeurs reconnaissent que la chaleur peut être un problème. La partie patronale a donc l’obligation d’éduquer ses salariés sur les symptômes liés à un coup de chaleur en plus de leur offrir l’équipement pour les protéger. Cela peut inclure de l’eau.
Éric Dubé est surintendant aux travaux publics à Dieppe. Lors des journées de grande chaleur, comme mercredi, il s’assure que son équipe d’une quarantaine d’employés prend les précautions nécessaires pour éviter des malaises liés à la chaleur.
«On prend plus de pauses. On a aussi de gros thermos, de la même grosseur que pour les matches de football. On demande donc aux travailleurs de s’hydrater. On leur demande de boire de l’eau et de prendre leurs pauses. Chaque personne est différente et chaque personne se connaît. Si une personne ressent des symptômes, comme des étourdissements, on leur demande de prendre d’autres pauses», a-t-il expliqué à l’Acadie Nouvelle.
PETITES TREMPETTES
Pour d’autres, il suffit de joindre l’utile à l’agréable. Jason Frennette a sa propre entreprise d’aménagement paysager. Ces temps-ci, il travaille à Shediac. Il en profite pour faire de petites trempettes avec ses employés. Même si le travail se fait moins rapidement, la sécurité de ses travailleurs en dépend.
«On a des tentes sous lesquelles on travaille et on a de l’eau en masse sur la job. Ça adonne bien, on fait souvent de l’ouvrage où il y a des piscines. Actuellement, nous sommes à Shediac, au bord de la mer, donc on saute dans l’eau», a confié le paysagiste.
«Ce qu’on fait dans une journée normalement, ça nous prend deux jours. Ce n’est plus efficient», a-t-il ajouté.
Heureusement pour les personnes qui travaillent à l’extérieur, les températures devraient redescendre vers les normales saisonnières vendredi.
«Vendredi on peut s’attendre à un front froid. Les conditions pour la fin de semaine seront vraiment belles. Les maximums seront de 22°C à 25°C et les minimums de 11°C à 14°C», a avancé Mme Maepa.