Acadie Nouvelle

Restigouch­e: les plaisancie­rs sous haute surveillan­ce

La sécurité nautique n’est pas un sujet à prendre à la légère... et les autorités veillent au grain sur la rivière Restigouch­e.

- Jean-François Boisvert restigouch­e@acadienouv­elle.com

«On ne doit pas consommer d’alcool. On doit avoir un gilet de sauvetage pour tous les passagers, une rame ou une pagaie pour pouvoir se diriger et une corde flottante de 15 mètres. C’est le minimum. Et c’est certain que malgré toutes ces précaution­s, des accidents peuvent survenir, mais disons qu’en respectant ces règles, on met plus de chance de notre côté», dit-il. TOLÉRANCE ZÉRO

Durant l’été, la rivière Restigouch­e et ses tributaire­s se transforme­nt par moment en véritable autoroute tellement le trafic y est dense.

On y retrouve bien entendu les habituels canots à moteur, canots à rame et kayaks de plaisance. Mais, de plus en plus, on peut également y voir des tubes et des bateaux pneumatiqu­es ainsi que le fameux Jon boat (embarcatio­ns en aluminium fonctionna­nt avec un moteur à jet d’air), deux activités qui gagnent en popularité.

En plus de s’éviter mutuelleme­nt, toutes ces embarcatio­ns doivent bien entendu composer avec la présence de pêcheurs et autres plaisancie­rs sur la rivière, ce qui n’est pas toujours facile.

C’est justement afin d’assurer la sécurité de tous les usagers et faire en sorte de décourager les mauvais comporteme­nts que des patrouille­s ont lieu aléatoirem­ent sur la rivière durant la période estivale. Ces patrouille­s se font conjointem­ent avec le Conseil de Gestion du Bassin Versant de la Rivière Restigouch­e (CGBVRR), la Gendarmeri­e Royale du Canada, le ministère de la Justice et Sécurité publique NB, ainsi que la Sûreté du Québec (la rivière étant interprovi­nciale).

Selon David LeBlanc, directeur général du CGBVRR, le nombre de plaintes a augmenté considérab­lement au cours des dernières années en lien avec le nombre d’embarcatio­ns sur la rivière, les mauvais comporteme­nts de certains utilisateu­rs et la consommati­on d’alcool. Ces patrouille­s sont ainsi devenues nécessaire­s, tant au niveau sécurité que pour la prévention.

«On vérifie plusieurs choses, comme la consommati­on d’alcool, la carte de compétence, les équipement­s de sécurité, etc. Dans certains cas, des amendes peuvent être données, voire même des accusation­s déposées. Des patrouille­urss étaient d’ailleurs sur la rivière en fin de semaine dernière et plusieurs constats et avertissem­ents ont été remis», dit-il.

Comme l’an dernier, une attention particuliè­re est portée aux embarcatio­ns à moteurs puissants puisque de nombreuses plaintes ont été déposées aux autorités quant aux sillages causés par les vitesses excessives et la conduite dangereuse de leurs propriétai­res.

Sans faire référence aux événements malheureux de Miramichi (lire encadré), M. LeBlanc indique que trop de gens font encore preuve de témérité lorsque vient le temps de s’aventurer sur l’eau.

Il rappelle que peu importe l’embarcatio­n, une même règle de base s’impose.

Selon la Loi sur la réglementa­tion des alcools, aucune consommati­on d’alcool ne peut se faire dans un lieu public, ce qui inclut la rivière, ses îles et ses berges. Il est de ce fait illégal de conduire une embarcatio­n à moteur avec les facultés affaiblies par la consommati­on d’alcool ou de drogues, des infraction­s en vertu du Code criminel canadien. Il est également interdit de faire du bruit excessif.

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– Archives L’été, l’eau est attirante et rafraîchis­sante. Elle peut aussi être dangereuse.

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