Restigouche: les plaisanciers sous haute surveillance
La sécurité nautique n’est pas un sujet à prendre à la légère... et les autorités veillent au grain sur la rivière Restigouche.
«On ne doit pas consommer d’alcool. On doit avoir un gilet de sauvetage pour tous les passagers, une rame ou une pagaie pour pouvoir se diriger et une corde flottante de 15 mètres. C’est le minimum. Et c’est certain que malgré toutes ces précautions, des accidents peuvent survenir, mais disons qu’en respectant ces règles, on met plus de chance de notre côté», dit-il. TOLÉRANCE ZÉRO
Durant l’été, la rivière Restigouche et ses tributaires se transforment par moment en véritable autoroute tellement le trafic y est dense.
On y retrouve bien entendu les habituels canots à moteur, canots à rame et kayaks de plaisance. Mais, de plus en plus, on peut également y voir des tubes et des bateaux pneumatiques ainsi que le fameux Jon boat (embarcations en aluminium fonctionnant avec un moteur à jet d’air), deux activités qui gagnent en popularité.
En plus de s’éviter mutuellement, toutes ces embarcations doivent bien entendu composer avec la présence de pêcheurs et autres plaisanciers sur la rivière, ce qui n’est pas toujours facile.
C’est justement afin d’assurer la sécurité de tous les usagers et faire en sorte de décourager les mauvais comportements que des patrouilles ont lieu aléatoirement sur la rivière durant la période estivale. Ces patrouilles se font conjointement avec le Conseil de Gestion du Bassin Versant de la Rivière Restigouche (CGBVRR), la Gendarmerie Royale du Canada, le ministère de la Justice et Sécurité publique NB, ainsi que la Sûreté du Québec (la rivière étant interprovinciale).
Selon David LeBlanc, directeur général du CGBVRR, le nombre de plaintes a augmenté considérablement au cours des dernières années en lien avec le nombre d’embarcations sur la rivière, les mauvais comportements de certains utilisateurs et la consommation d’alcool. Ces patrouilles sont ainsi devenues nécessaires, tant au niveau sécurité que pour la prévention.
«On vérifie plusieurs choses, comme la consommation d’alcool, la carte de compétence, les équipements de sécurité, etc. Dans certains cas, des amendes peuvent être données, voire même des accusations déposées. Des patrouilleurss étaient d’ailleurs sur la rivière en fin de semaine dernière et plusieurs constats et avertissements ont été remis», dit-il.
Comme l’an dernier, une attention particulière est portée aux embarcations à moteurs puissants puisque de nombreuses plaintes ont été déposées aux autorités quant aux sillages causés par les vitesses excessives et la conduite dangereuse de leurs propriétaires.
Sans faire référence aux événements malheureux de Miramichi (lire encadré), M. LeBlanc indique que trop de gens font encore preuve de témérité lorsque vient le temps de s’aventurer sur l’eau.
Il rappelle que peu importe l’embarcation, une même règle de base s’impose.
Selon la Loi sur la réglementation des alcools, aucune consommation d’alcool ne peut se faire dans un lieu public, ce qui inclut la rivière, ses îles et ses berges. Il est de ce fait illégal de conduire une embarcation à moteur avec les facultés affaiblies par la consommation d’alcool ou de drogues, des infractions en vertu du Code criminel canadien. Il est également interdit de faire du bruit excessif.