Acheter local
Pour vous tous et toutes qui pensez que rien ne pousse sur «le caillou», surprise! Le 21 juillet, Saint-Jean de Terre-Neuve, inaugurera en grandes pompes son tout nouveau marché fermier. Fini le petit marché actuel, logé tant bien que mal dans un pavillon du Club des Lions, le nouveau marché s’installe à demeure dans l’ancien entrepôt-garage des autobus de la ville. 14 000 pieds carrés (au lieu de 2000), auxquels s’ajoutent des espaces extérieurs aménagés et un stationnement assez grand pour tout le monde!
Pour décider du type de marché à implanter dans la capitale terre-neuvienne, les valeureux bénévoles qui dirigent le projet ont abondamment étudié nos marchés régionaux: Halifax et Woolfville, Charlottetown et Summerside, Moncton, Dieppe et Fredericton. Ils sont même allés jusqu’à Saskatoon où, paraît-il, le marché fermier est lui aussi installé dans un dépôt municipal désaffecté.
Riche de toutes ces expériences, le nouveau marché fermier bénéficiera d’un personnel à temps plein et sera dirigé par une coopérative composée de marchands et de clients. Et puis, chose essentielle, le marché ne sera plus saisonnier, il sera ouvert toute l’année et deux jours par semaine soit le mercredi et le samedi. Hors ces deux jours, l’équipe offrira aussi un programme éducatif, des ateliers de développement pour les marchands et exploitants, entre autres.
La coopérative pense pouvoir doubler le nombre de marchands, aidant ainsi au développement de la petite entreprise, tandis que l’espace réservé aux plats à emporter et à la restauration, un aspect très apprécié dans tous les marchés, prendra de l’ampleur en augmentant par 10 sa capacité d’accueil (130 places assises au lieu de 12).
Lecteurs et lectrices qui avez la chance d’avoir un marché fermier proche de chez vous, vous savez comme c’est un lieu important à la fois pour le développement des petites entreprises agro-alimentaires et pour la communauté en général. C’est vous dire si je suis ravie de savoir que, d’ici quelques semaines, Saint-Jean de Terre-Neuve ne fera plus exception à la règle.
«Penser globalement, acheter local». À l’heure des barrières douanières et des guerres commerciales, le mot d’ordre des marchés fermiers de notre région, est on ne peut plus actuel. ■