Un ambulancier accusé d’avoir agressé deux personnes dans des ambulances
Le Service de police de la Ville de Montréal croit qu’un ambulancier qui oeuvrait pour Urgences-santé et qui fait face à deux chefs d’accusation pour agressions sexuelles pourrait avoir fait plusieurs victimes.
Sylvain Depairon est soupçonné d’avoir commis deux agressions sexuelles, survenues entre les mois de juin et novembre 2017, alors qu’il était responsable du transport en ambulance de ses victimes, selon les policiers.
L’ambulancier a comparu, jeudi, par visioconférence au palais de justice de Montréal. Il devait revenir en cour, vendredi, pour son enquête sur caution.
L’un des événements se serait produit lors d’un transport par ambulance entre Montréal et Saint-Jérôme, dans les Laurentides.
Ainsi, la police de Montréal et la police de la Ville de Saint-Jérôme cherchent à identifier d’autres victimes potentielles.
Les enquêteurs des deux corps policiers demandent à toute personne qui aurait été victime de communiquer avec le 911 ou de se rendre à un poste de quartier afin de déposer une plainte officielle.
Dans un communiqué, la Corporation des paramédics du Québec (CPQ) a dit avoir apprécié le fait qu’Urgences-santé ait retiré Sylvain Depairon de ses fonctions le temps des procédures judiciaires.
«Toute la communauté paramédicale est interpellée et ébranlée par les accusations de cette nature, car elle s’opposent aux valeurs fondamentales qui habitent les paramédics du Québec et celles de notre association», écrit-elle.
L’association, qui milite en faveur de la création d’un ordre professionnel pour les ambulanciers québécois, a cependant rappelé que, dans l’état actuel des choses, un ambulancier ne peut perdre son droit de pratique de manière temporaire ou permanente sans un verdict de culpabilité et sans qu’un comité d’examen ait déterminé si les faits reprochés étaient liés à son emploi.
Elle a soutenu qu’avec un ordre professionnel, les ambulanciers seraient tenus de respecter un code de déontologie indépendant du système de justice criminelle et pénale, ce qui assurerait, à son avis, une plus grande protection au public. ■