DES BIJOUX MÉCANIQUES
Des passionnés venus d’un peu partout à l’est du pays ont sorti leur bijou mécanique du garage pour le festival Atlantic Nationals. Le rassemblement automobile continue d’attirer les foules, après 18 ans d’existence.
Plus de 2000 véhicules étaient en montre samedi et dimanche au parc du Centenaire de Moncton. Du plus ancien au plus moderne, du plus sobre au plus extravagant, les bolides de toutes sortes ont attiré l’oeil des passants.
Des amateurs d’automobiles des ÉtatsUnis, de l’Ontario et du Québec ont fait le déplacement jusqu’à Moncton.
Michel Chenard est venu de Drummondville au volant de sa Ford Cabriolet 1933. Pendant trois ans, cet amoureux des modèles d’antan s’est employé à remettre à neuf son engin, pièce après pièce, avant d’appliquer une peinture d’un orange tangerine brillant.
«C’est beaucoup de plaisir, tu montes ton char selon tes goûts et tes idées... et le résultat est fantastique», lance-t-il. Le Québécois fait le déplacement chaque année et a déjà remporté plusieurs prix choix du public.
Passionné depuis l’enfance, Michel dit rouler tout l’été à bord de sa voiture âgée de 85 ans. «Je me promène partout sur la route, je suis même allé jusqu’à Vancouver avec elle!»
Un peu plus loin, Dan Baltzor nous décrit avec fierté sa reproduction d’une Ford Coupe de 1932. Cet ancien motard a restauré son bolide de fond en comble pour en faire le hot rod de ses rêves.
«J’ai presque tout fabriqué moimême, du cadre jusqu’au toit! Je l’ai commencé en 1998 et je ne l’ai terminé que l’été dernier», raconte M. Baltzor.
Le véhicule a une valeur sentimentale pour cet as de la mécanique. Il s’est lancé dans ce projet fou il y a vingt ans, après qu’un grave accident l’ait contraint à abandonner la moto.
Sa passion pour les automobiles de collection lui permet de faire de nouvelles belles rencontres année après année.
«C’est comme une grande famille, tout le monde s’entraide, on se donne des conseils», souligne Dan Baltzor.
Norman Smith a profité de sa retraite pour se gâter et s’offrir une superbe Chevrolet Bel Air il y a sept ans. Depuis, il quitte Summerside chaque juillet pour participer à l’exposition.
«Je suis toujours aussi émerveillé quand je viens ici, j’ai l’impression de revenir en en- fance», s’amuse le propriétaire, tout en astiquant les chromes et les ailerons de sa décapotable.
Ford Roaster 1927, Corvette dernier cri, ou limousine Oldsmobile à huit portes, les visiteurs en ont vu de toutes les formes et de toutes les couleurs. ■