Une mine d’or à ciel ouvert
Un nouveau compte Twitter intrigant est récemment apparu dans le petit monde de la politique provinciale néo-brunswickoise.
PANB Watch s’intéresse à ce que les dirigeants et les candidats de l’Alliance des gens du N.-B. publient dans les réseaux sociaux.
La personne (ou les personnes) derrière ce compte anonyme en a déniché des vertes et des pas mûres dans Facebook. Racisme, xénophobie, antisémitisme, francophobie, vulgarité; en voulez-vous, en v’là!
L’objectif avoué est de mettre le chef de ce parti politique, Kris Austin, dans l’embarras en exposant le côté sombre de certains de ses collaborateurs.
Je n’ai aucune espèce d’idée de qui gère PANB Watch, mais c’est clairement quelqu’un qui veut donner un coup de pouce au Parti progressiste-conservateur.
Je ne serais pas vraiment surpris si l’on me disait que cette offensive émane d’un militant ou d’un employé de l’opposition officielle.
C’est que les progressistes-conservateurs seront les premiers affectés si l’Alliance (un parti populiste de droite fondé par Kris Austin, lui-même un ancien progressiste-conservateur) effectue une percée lors des prochaines élections.
En passant, il faut noter que PANB Watch n’a rien inventé.
En 2015, lors de la dernière campagne électorale fédérale, le blogueur montréalais Robert Jago avait braqué les projecteurs sur les conneries publiées en ligne par certains candidats conservateurs.
Son travail de recherche avait été drôlement efficace et avait mené à l’expulsion de trois candidats de l’équipe de Stephen Harper.
Ce qui me fascine, c’est que tout cela est d’une simplicité déconcertante. Pas besoin de voler des données ou de pirater quoi que ce soit pour trouver des squelettes dans les placards numériques des politiciens.
Il suffit d’un minimum de connaissances en informatique et d’une bonne dose de patience. Et savoir où chercher.
C’est à se demander pourquoi les partis politiques néo-brunswickois – ou des activistes de toutes sortes – ne font pas appel à cette tactique plus souvent. C’est chien et ce n’est pas très subtil, mais c’est efficace en titi. ■