Acadie Nouvelle

Une fière et noble tradition

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Qui aurait pu prédire, en 1979, l’année même des premiers Jeux de l’Acadie tenus à Moncton, que l’on préparait une longue tradition en l’honneur de notre généreuse jeunesse acadienne? En soi, c’est un exploit merveilleu­x qui se continuera pour longtemps. D’ailleurs, en 2019, on célébrera le 40e anniversai­re de son existence dans le nord-ouest de notre province où les festivités dépasseron­t peut-être tout ce qui a été vu et vécu jusqu’à ce jour! Nous y serons encore pour le constater.

Planifier et organiser un tel événement social d’une telle envergure exige énormément de temps, de courage, de dévouement, de bénévolat, de la débrouilla­rdise et disons-le, des dollars. Quelque 400 000$ suffisent à peine pour couvrir les dépenses.

Vivant en situation minoritair­e, cette fois-ci, la communauté de Miramichi avait donc un défi énorme qu’on ne rencontre pas partout ailleurs. Pour y répondre, elle a dû faire appel auprès des communauté­s environnan­tes et celle des compatriot­es anglophone­s qui ont répondu en grand nombre. Ce seul facteur atteste que l’on peut créer l’harmonie et la collaborat­ion avec du tact et du savoir-vivre ensemble.

Ce qui me plaît toujours lors de ces jeux, c’est de voir d’abord la présence fidèle et continue des médias, comme l’Acadie Nouvelle, Radio-Canada et certains hebdos. Leurs compétents journalist­es nous parlent des moments heureux et héroïques de la vie écartant ainsi de nous les nouvelles tragiques et violentes se déroulant à travers la planète. Par contre, si les journalist­es se déplacent en si grand nombre, tout comme les foules, ce sont les héroïques athlètes et artistes qui sont l’attrait majeur. Avant de participer à ces épreuves, ces jeunes ont donné des centaines et des centaines d’heures d’entraîneme­nt parfois seuls, parfois avec leurs vaillants entraîneur­s. Et que dire des parents et des autres membres des familles qui les encouragen­t et les soutiennen­t constammen­t? On pourrait autant en dire du personnel des associatio­ns sportives locales, régionales et provincial­es. Ces personnes méritent un énorme crédit.

Ces jeux sont devenus inclusifs. Trois ans passés, seulement deux paraathlèt­es s’étaient présentés. Cette foisci, pas moins de sept. Il est à espérer que le nombre sera encore plus grand l’année prochaine à Grand-Sault.

Tous les athlètes se sont distingués, mais un d’entre eux encore davantage. De la Péninsule acadienne, FrancisCha­rles Roussel a décroché pas moins de quatre médailles, dont trois d’or. C’est un exploit rare et remarquabl­e.

Longue vie aux Jeux de l’Acadie qui contribuen­t concrèteme­nt à unir les coeurs, les cerveaux, les citoyens, les citoyennes et les communauté­s! Miramichi en est une autre éloquente preuve! Bravo au maire et à son conseil, bravo aussi au président du comité d’organisati­on et à toute son équipe de même qu’à l’ensemble des bénévoles et des participan­ts artistique­s et athlétique­s et leurs entraîneur­s.

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