UN ENNUI DE TAILLE POUR LE FESTIVAL WESTERN DE SAINT-QUENTIN
Bien que les chiffres officiels ne soient pas encore concrètement sur la table, tout porte à croire que le 34e Festival Western de Saint-Quentin aura été un succès.
En fait, le président du comité organisateur du plus important festival du genre en Atlantique, Bertrand Leclerc, ne serait d’ailleurs pas étonné d’apprendre que l’achalandage touristique aurait fracassé des records.
«Je dirais que la moitié des gens que l’on retrouvait sur notre site provenait de l’extérieur, c’est donc un bon signe. On a rarement vu autant de gens de l’extérieur», soutient-il.
Le festival a commencé ses activités dans la chaleur accablante, ce qui a possiblement ralenti quelque peu la participation du public à certaines activités.
«Il a fait chaud, ça, c’est certain. Il y en a plusieurs qui, après leur journée d’ouvrage à l’usine, ont préféré leur piscine au festival pendant les grandes chaleurs, et je ne les blâme pas. Mais cela dit, la température a été de notre côté et le temps chaud ne semble pas avoir perturbé nos ventes aux guichets ni nos ventes d’alcool. En somme, on est très satisfait», indique M. Leclerc.
Selon le président, même si le festival semble un succès, il reste beaucoup de travail à accomplir.
«Je crois que le futur comité devra repenser le festival. Je pense, par exemple, à la durée de l’événement. Je ne crois pas que la prochaine édition changera énormément, mais à long terme je pense que des modifications s’imposent afin que l’on continue à s’améliorer et à offrir un produit de qualité du début à la fin», souligne M. Leclerc.
Le flot de touristes qu’a connu le festival cette année a mis en évidence certaines lacunes, selon lui.
C’est le cas, entre autres, au niveau de l’hébergement.
«On a un sérieux problème de logement à Saint-Quentin. C’est probablement le plus grand défi que nous aurons à surmonter au cours des prochaines années si nous voulons demeurer dans la partie et continuer de grandir», exprime-t-il.
Selon lui, il est fort peu probable de voir des promoteurs venir construire des hôtels en ville pour un événement d’une semaine seulement. Impossible aussi pour l’instant d’agrandir le terrain de camping du festival qui affiche complet chaque année, celui-ci étant rendu jusqu’à la cour à bois du Groupe Savoie.
«On est à une heure et plus de Campbellton et d’Edmundston. Alors, quand tu viens ici pour une activité durant le festival et que ça se termine tard le soir, la dernière chose que tu veux est de reprendre la route. Ça peut décourager les gens de venir. Il va falloir penser sérieusement à des stratégies de logement durant le festival», note-t-il.
Il souligne que la population pourrait faire partie de la solution.
«On est un peu dans la même situation que Saint-Tite au Québec, qui est une petite ville quand même isolée. Et là, les gens n’hésitent pas à louer des chambres. Peutêtre qu’il faudra songer à ça ici aussi», ditil.