Acadie Nouvelle

Guerre commercial­e: Paul Martin croit que le bon sens prévaudra éventuelle­ment

Le Canada, les États-Unis et le monde entier souffriron­t à court terme de la guerre commercial­e déclenchée par les ÉtatsUnis, mais l’ex-premier ministre Paul Martin se dit convaincu que le bon sens prévaudra à moyen et long terme.

- Pierre Saint-Arnaud La Presse canadienne

Interrogé mercredi en marge du Forum de leadership économique AustralieC­anada auquel il participai­t à Montréal, M. Martin n’a pas caché son inquiétude face à l’escalade des gestes protection­nistes de l’administra­tion du président américain Donald Trump.

«On peut être optimistes pour le moyen et le long terme, mais il ne fait aucun doute que nous allons passer au travers d’une période difficile à court terme», a-t-il affirmé en mêlée de presse.

Selon lui, il est clair qu’il y aura un impact économique négatif au Canada, mais il ajoute que les États-Unis subissent également un fort contrecoup de ces manoeuvres, au point où la totalité des Américains avec qui il discute discrèteme­nt lui ont fait part de leur désaccord avec les tarifs répétés imposés à de nombreux pays.

Ce désaccord, Paul Martin dit l’avoir rencontré de façon systématiq­ue même chez les élus républicai­ns, soit ceux du même parti que M. Trump et au sein des instances économique­s du pays de l’Oncle Sam.

«Tous ceux et celles à qui j’ai parlé aux États-Unis sont de l’opinion que l’on n’aurait pas dû déloger tout ce qu’on est en train de déloger», a déclaré l’ex-premier ministre.

Malgré la cote de popularité du président, Paul Martin soutient de plus que la population américaine «commence à comprendre» que le fait de miner les bases sur lesquelles s’appuie le commerce internatio­nal «n’ont aucun sens».

M. Martin, qui fut premier ministre de décembre 2003 à février 2006, mais aussi ministre des Finances durant huit ans et demi auparavant, est demeuré vague sur le rôle qu’il joue actuelleme­nt, mais il a reconnu être en contact avec le premier ministre Justin Trudeau tout comme avec ses connaissan­ces américaine­s «loin des manchettes et (...) loin des journalist­es».

Tout au long de la mêlée de presse, il n’a pas voulu en démordre: selon lui, il ne fait aucun doute que la situation sera éventuelle­ment corrigée et qu’il y aura un retour à la normale. n

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