Acadie Nouvelle

30 ans de carrière, rien de moins!

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Si le Cabaret Mado célèbre ses 16 ans cette année, sa vedette, elle, célèbre ses 30 ans de carrière.

«Mado, c’est une erreur de parcours», note Luc Provost, l’homme derrière la femme.

«Ce n’était pas prévu, je voulais être acteur quand j’étais jeune.» Sauf que le personnage a vite pris de plus en plus de place dans sa vie.

«Elle est née dans les bars où j’allais pour le plaisir. De fil en aiguille, un soir, deux soirs puis trois soirs par semaine elle est devenue plus présente. Finalement, l’école de théâtre a pris le bord. Je n’avais plus le temps d’y aller, je travaillai­s trop.» Pourtant, il ne s’est jamais douté que Mado serait à ce point connue à Montréal ou à l’internatio­nal.

«Il y a eu un temps (avant d’avoir son cabaret) où je me suis dit que j’étais tanné de travailler la nuit et que jamais je ne voudrais avoir un bar à mon nom.»

Le hasard en a voulu autrement.

«J’ai embarqué dans l’aventure parce que ce n’était pas vraiment un bar, c’était un cabaret. C’était plus un théâtre à moi où je pouvais faire ce que je veux. Ce n’était pas des shows à 2h

le matin qui durent 10 minutes et que le monde s’en va après. Ce sont des vrais spectacles, on débarque dans une soirée.» Après avoir fait les 400 coups en France durant les 15 dernières années et maintenant en Suisse et en Belgique, parmi tant d’autres endroits, il ne peut se résoudre à choisir un seul moment mémorable. Il y en a trop.

«Les spectacles Mascara devant 20 000 personnes, les bingos à Mado qui m’ont fait connaître partout au Québec et les petites choses comme aller à Paris, en Suisse, en Belgique...»

Il y a aussi la statue de cire à son effigie au Musée Grévin de Montréal qu’il peine à s’expliquer.

«Je n’y crois toujours pas que Mado a sa statue de cire au Musée Grévin; pourquoi? Peut-être parce qu’elle a marqué l’imaginaire des Québécois ou la culture du Québec. Je ne sais pas. C’est un peu absurde pour moi, mais c’est à la fois une belle reconnaiss­ance. Je l’apprécie.»

Aujourd’hui, les deux - l’homme et son personnage - cohabitent sereinemen­t.

Mado est une personne à part entière, dit-il.

«Ce n’est pas Luc qui se met une perruque et qui devient Mado. Elle a sa propre histoire et son propre caractère, qui ne sont pas les miens.» - SbL

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