OTAN: Trump croit que les membres ont cédé à ses demandes
Le président américain Donald Trump a clôturé sa visite chaotique de deux jours à l’OTAN, jeudi, en criant victoire, clamant que les États membres de l’alliance ont cédé à ses demandes et hausseront de manière significative leurs dépenses militaires.
Celui-ci n’a toutefois livré aucun détail précis sur ce qui a été négocié et le président français Emmanuel Macron a rapidement remis en question les assertions de Donald Trump.
M. Macron a déclaré que les États membres de l’OTAN n’ont pas consenti à élever leurs dépenses militaires au-delà de la cible de 2% du PIB national fixée en 2014.
Au cours d’un point de presse impromptu, Donald Trump a claironné qu’il avait eu le dessus sur ses alliés avant de réaffirmer l’engagement des États-Unis envers l’OTAN.
Dans les derniers jours, Donald Trump avait sévèrement critiqué les pays membres de l’OTAN, les accusant de ne pas respecter leurs engagements en faveur d’une hausse de leurs dépenses militaires.
Il avait souligné que la contribution financière américaine était disproportionnée, allant même jusqu’à laisser entendre que les États-Unis pourraient ne pas se porter à la défense de ses alliés si ceux-ci étaient attaqués.
«L’engagement des États-Unis demeure très fort», a finalement déclaré Donald Trump, jeudi.
Il a soutenu avoir été très clair avec ses alliés, mercredi. «Je leur ai dit que j’étais très insatisfait à l’égard de la situation actuelle», a-t-il rapporté, ajoutant qu’en réponse à ses critiques, les pays membres de l’OTAN avaient accepté d’accroître leurs dépenses militaires.
«Ils vont les hausser à des niveaux auxquels ils n’avaient jamais même imaginé jusque-là», a-t-il insisté.
«Ils ont haussé leurs engagements de manière substantielle et maintenant nous sommes très contents et nous avons une alliance très, très puissante et très, très forte», a-t-il ajouté.
Donald Trump n’a toutefois pas détaillé quels pays avaient pris cet engagement.
En 2014, les pays membres de l’OTAN s’étaient engagés à dépenser 2% de leur PIB pour leur budget de défense d’ici 2024. L’alliance estime toutefois que seulement la moitié des pays membres devraient atteindre cette cible.
Au cours d’une conférence de presse distincte, le président français Emannuel Macron a rejeté cette affirmation voulant que des pays aient accepté de hausser leur contribution audelà de leur cible. Il a spécifié que les alliés ont plutôt confirmé leur intention d’atteindre la cible de 2% du PIB national d’ici 2024, rien de plus.
M. Macron a ajouté qu’en aucun moment au cours des discussions, Donald Trump n’a mentionné que «les États-Unis pouvaient se retirer de l’OTAN». ■