Acadie Nouvelle

Poudre pour bébé liée au cancer: des plaignante­s obtiennent 4,7 milliards $ en dommages compensate­urs et punitifs

Une vingtaine de femmes et leurs familles qui soutenaien­t que de l’amiante dans la poudre de talc de l’entreprise Johnson & Johnson a été la cause de leur cancer des ovaires ont obtenu 4,7 milliards $ en dommages, jeudi, en vertu d’une décision d’un jury.

- La Presse canadienne

Les jurés ont accordé 550 millions $ en dommages compensate­urs et plus de 4,1 milliards $ de dommages punitifs.

Il s’agit de la première cause contre l’entreprise ayant comme élément central la présence alléguée d’amiante dans la poudre pour bébé.

Cette affaire avait commencé le 4 juin devant le tribunal à St. Louis, dans le Missouri.

L’avocat pour les plaignante­s, Mark Lanier, a affirmé aux jurés, mercredi, durant les plaidoirie­s finales, qu’il s’agissait de la première cause où des jurés étaient au fait de documents montrant que Johnson & Johnson savait que ses produits contenaien­t de l’amiante et n’avait pas averti les consommate­urs, a rapporté le St. Louis Post-Dispatch.

Johnson & Johnson a indiqué par communiqué que l’entreprise était déçue du verdict, qui était «le résultat d’un processus injuste qui a vu la partie plaignante représente­r un groupe de 22 femmes dont la plupart n’ont pas de connexion avec le Missouri, mais qui ont été rassemblée­s dans un seul cas et affirmant toutes qu’elles ont développé un cancer des ovaires. Le verdict, qui a accordé exactement les mêmes montants à chacune des plaignante­s, et qui n’a pas tenu compte de leur cas individuel et des différence­s juridiques, reflète le fait que les preuves présentées ne pouvaient tenir face aux préjugés que comporte ce genre d’instructio­n».

L’entreprise a aussi indiqué qu’elle compte porter la cause en appel.

Johnson & Johnson a été poursuivie par plus de 9000 femmes alléguant que sa poudre de talc a contribué à leur cancer des ovaires. Johnson & Johnson a toujours réfuté tout lien entre ses produits et le cancer des ovaires.

Cinq affaires précédente­s ont connu leur dénouement, et Johnson & Johnson a toujours porté en appel les décisions lui étant défavorabl­es.

Durant les plaidoirie­s finales, l’avocat de Johnson & Johnson Peter Bicks a affirmé que l’entreprise avait surpassé les normes de l’industrie pendant des années en testant la poudre de talc pour la présence d’amiante. Il a fait état de plusieurs études scientifiq­ues et de conclusion­s par des agences gouverneme­ntales aux États-Unis ayant démontré, selon la compagnie, que les produits ne contenaien­t pas d’amiante et étaient sûrs.

Six des 22 plaignante­s dans le plus récent procès sont mortes du cancer des ovaires. n

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Johnson & Johnson a été poursuivie par plus de 9000 femmes alléguant que sa poudre de talc a contribué à leur cancer des ovaires. Gracieuset­é

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