Acadie Nouvelle

LES PLAISIRS DE LA CAMERISE

La camerise, vous connaissez? Ce petit fruit est plutôt méconnu au NouveauBru­nswick à l’heure actuelle. Pourtant, il se propage de plus en plus dans la province ces dernières années.

- Sebastien Larocque sebastien.larocque@acadienouv­elle.com @SLarocque2­27

Glenda Cowan et Hubert Noël ont commencé leur ferme en 2014 à Lamèque. Quatre ans plus tard, ils comptent maintenant 8700 plants de camerise. Ils devraient franchir le cap des 9000 la saison prochaine.

À l’instar des fraises, framboises et bleuets, le petit fruit n’a pas été affecté par les gels des récentes semaines. Au contraire, il a besoin du froid dans son processus de croissance, explique M. Noël.

«Les bourgeons commencent à apparaître dès le mois mars. C’est à ce moment que le plan se réveille», précise-t-il.

«Ça ne l’affecte pas du tout poursuit Mme Cowan. C’est très difficile à faire mourir.»

Les plants de camerise peuvent survivre à des températur­es allant jusqu’à -40 degrés Celsius.

Les plants fleurissen­t normalemen­t vers le début juin. Il est possible de les cueillir vers la deuxième semaine de juillet selon les agriculteu­rs.

La récolte est à la fois simple et exigeante. Simple parce qu’il ne suffit que de secouer la branche pour faire tomber les fruits; complexe parce que tout est fait à la main, du moins à leur ferme.

Glenda Cowan estime qu’elle parvient à faire 200 arbres par jour durant des journées pouvant s’étaler de 8h à 20h.

Originaire de la Russie, la camerise a d’abord attiré l’attention d’un professeur en Saskatchew­an qui a réussi à cloner les plants pour les reproduire ici. Il y existe plusieurs fermes du côté du Québec, plus particuliè­rement au Lac-Saint-Jean. Il y en a aussi d’autres à Edmundston et sur les îles dans la Péninsule.

La particular­ité du fruit c’est qu’il est riche en antioxydan­t. Il dépasse les bleuets et les canneberge­s, entre autres.

Par ailleurs, il est aussi riche en vitamine A, vitamine qui est surtout présente dans les légumes comme la carotte ou encore dans les melons.

La ferme Cowan-Noël met aussi l’emphase sur l’aspect bio. Ils n’utilisent aucun produit qui pourrait contaminer les plants.

«Nous laissons la nature faire ce qu’elle fait», indique Glenda.

Le seul ajout qu’ils ont testé cette année, c’est la poudre de balsalte. Ce résidu volcanique naturelle procuré chez Saint-Isidore Asphalte semble avoir fait ses preuves.

«Il est possible de voir une croissance accélérée sur les plants où nous en avons saupoudré», mentionne M. Noël.

«Ça fait en sorte qu’ils sont plus gros et ils ont plus de force», ajoute Mme Cowan.

À maturité, un arbre de camerise fait 5 pieds de haut par environ 3 pieds de large.

Chaque plant de la ferme a une production qui varie. Les propriétai­res estiment récolter en moyenne entre 3 et 5 livres par plants durant la saison.

«On dit qu’un arbre optimal donne entre 8 et 14 livres de fruits, mais c’est exceptionn­el. Je dirais qu’un arbre qui donne entre 6 et 7 livres, c’est extrêmemen­t bon.»

Annuelleme­nt, ils estiment récolter tout près de 45 000 livres de camerise.

Pour l’instant, les camerises sont vendues localement à des particulie­rs et fidèles clients qui s’empressent d’en avoir tous les ans. ■

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 ??  ?? La ferme Cowan compte trois espèces de camerise: la berry blue, l’indigo gem et la tundra. La berry blue est le plus commun. Il produit beaucoup plus que les autres et ses fruits sont plus petits que l’indigo gem. - Acadie Nouvelle: Sébastien Larocque
La ferme Cowan compte trois espèces de camerise: la berry blue, l’indigo gem et la tundra. La berry blue est le plus commun. Il produit beaucoup plus que les autres et ses fruits sont plus petits que l’indigo gem. - Acadie Nouvelle: Sébastien Larocque
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