Demandeurs d’asile: les libéraux dénoncent la «division» et la «désinformation»
Les libéraux dénoncent la politique de «division et de peur» et la campagne de «désinformation» que mènent selon eux les conservateurs - ontariens comme fédéraux dans le dossier des demandeurs d’asile qui franchissent la frontière canado-américaine de façon irrégulière. Et si le nouveau gouvernement à Queen’s Park souhaite pratiquer la politique de la chaise vide lors des rencontres interprovinciales, celui de Justin Trudeau à Ottawa se tournera vers les joueurs qui souhaitent régler l’enjeu, a soutenu lundi le député libéral Serge Cormier. «Nous on est prêts à discuter avec le gouvernement Ford, mais qu’il vienne, et qu’il s’assoie à la table avec nous (...) Le Québec est à la table avec nous», a tranché en point de presse le secrétaire parlementaire du ministre de l’Immigration.
«Si l’Ontario veut rester sur les lignes de côté, qu’ils restent sur les lignes de côté. Il y a d’autres partenaires en Ontario comme la municipalité de Toronto et (son) maire (John) Tory», a ajouté le député Cormier. «On veut que les partis politiques comme le Parti conservateur, que ce soit fédéral ou provincial en Ontario, cessent cette campagne de division, de peur, de fausse information», a-t-il affirmé.
L’élu a tenu ces propos à l’issue d’une rencontre extraordinaire d’un comité parlementaire lors de laquelle les députés ont unanimement adopté une motion invitant le ministre fédéral de l’Immigration, Ahmed Hussen, à comparaître d’ici trois semaines.
Le député conservateur Pierre Paul-Hus, dont la formation avait forcé la tenue de cette réunion estivale, s’est dit «très heureux d’avoir réussi à forcer le gouvernement à tenir des rencontres dans les prochaines semaines afin de faire le point sur la situation».
Le ministre Hussen a rapidement accepté l’invitation des parlementaires. Sur Twitter, lundi, il s’est dit «impatient» de s’y présenter afin de «réitérer notre plan d’action clair pour continuer à gérer la migration irrégulière et lutter contre la désinformation». - La Presse canadienne